Aéronautique: EADS envisage d'adopter Airbus comme nom de groupe
AFP
Paris - Le groupe aéronautique et de défense EADS planche sur l'adoption du nom de sa principale filiale Airbus et ce sujet récurrent depuis des années pourrait être tranché à l'occasion des résultats semestriels
EADS doit publier ses résultats le 31 juillet qui sera précédé d'un conseil d'administration.
Le quotidien en ligne La Tribune.fr affirme que le président d'EADS, Tom Enders, "prépare une révolution grandeur nature". "La rentabilité sera désormais le maître-mot de la maison. Symbole de cette mutation: le nom EADS va sans doute disparaître au profit d'Airbus, qui regroupera sous son aile les activités civiles et militaires du groupe", écrit le quotidien.
"La revue stratégique est toujours en cours et aucune décision n'a été prise", a déclaré à l'AFP un porte-parole d'EADS.
Un débat très ancien
Airbus a pour sa part refusé de faire le moindre commentaire.
Adopter le nom d'Airbus, constructeur d'avions civils connu dans le monde entier, est un débat très ancien, les partisans de ce changement faisant valoir que cela donnerait davantage de visibilité au groupe.
Mais depuis la tentative de fusion d'EADS avec BAE Systems, qui a fait une énorme publicité au groupe européen, certains dirigeants estiment en interne que cela n'aurait plus de sens aujourd'hui.
"Quand EADS n'était pas connu, il y avait un véritable intérêt, cela aurait certainement été une plus-value pour le groupe. Aujourd'hui, les études montrent qu'EADS est connu, les gens savent ce qu'est EADS surtout depuis le rapprochement avorté avec BAE Systems l'an dernier", explique l'un d'entre eux.
"Ce qui plaide pour rebaptiser Airbus le groupe, c'est d'avoir le même périmètre que celui de Boeing", explique la source proche du dossier. "Mais cela peut en même temps casser un peu l'identité d'Airbus", ajoute-t-elle.
Selon La Tribune, un groupe de travail a été mis en place par Tom Enders pour plancher sur les modalités techniques et juridiques d'un changement de nom. Et la question est désormais tranchée pour le patron qui doit toutefois obtenir l'aval des administrateurs.