Affaire Ruby: début de la deuxième audience en l'absence de Berlusconi
AFP
Milan (Italie) - La deuxième audience du procès Rubygate devant le tribunal de Milan (nord) s'est ouverte mardi matin en l'absence du chef de gouvernement Silvio Berlusconi, poursuivi dans cette affaire pour recours à la prostitution de mineure et abus de pouvoir.
Silvio Berlusconi
Selon l'accusation, il aurait payé à une dizaine de reprises les prestations sexuelles de Karima El Mahroug, alias Ruby, entre février et mai 2010, alors qu'elle était mineure, un délit passible de trois ans de prison en Italie. Tous deux nient avoir eu des rapports sexuels.
Il est également poursuivi pour avoir fait pression sur la police milanaise afin qu'elle libère Ruby, arrêtée pour vol. Il a expliqué par la suite être intervenu pour éviter un incident diplomatique, croyant que la jeune marocaine était la nièce de l'ex-président égyptien Hosni Moubarak.
Cette audience devait être consacrée aux questions préliminaires et la défense de M. Berlusconi a dit vouloir soulever la question de la compétence du tribunal de Milan, a indiqué à l'AFP un membre du cabinet Ghedini-Longo.
D'abord une compétence territoriale, car les parties fines autour du magnat des télévisions sont censées avoir eu pour théâtre sa villa d'Arcore, dans la banlieue de la capitale économique et non à Milan même.
Mais aussi compétence "fonctionnelle" pour l'abus de pouvoir -délit pour lequel il encourt douze ans de prison- puisque M. Berlusconi aurait agi en sa qualité de chef du gouvernement.