Ahmed Wali Karzaï était devenu un problème politique pour le gouvernement Karzaï car il faisait l'objet de nombreuses accusations et était notamment soupçonné d'être payé par la CIA ou mêlé au trafic de drogue dans cette région instable du pays. Soutenu par le président Karzaï, il niait tout implication dans des activités criminelles.

La mort d'Ahmed Wali Karzaï a été confirmée par Zalmaï Ayubi, porte-parole de la province, et Sediq Sediqqi, porte-parole du ministère de l'Intérieur. C'est un membre de sa garde privée qui l'a tué avec un fusil automatique AK-47, selon un témoin oculaire ayant requis l'anonymat.

Hamid Karzaï a estimé lors d'une conférence de presse à Kaboul que l'assassinat de son demi-frère reflétait la souffrance de tous les Afghans. "Dans les maisons du peuple d'Afghanistan, chacun de nous souffre et notre espoir est, si Dieu le veut, de soulager le peuple d'Afghanistan de cette souffrance et d'instaurer la paix et la stabilité", a déclaré le président.

Le demi-frère du chef de l'Etat avait été visé par de multiples tentatives d'assassinat par le passé. En mai 2009, son convoi avait été attaqué dans la province orientale de Nagarhar par des insurgés qui avaient utilisé des roquettes et des mitrailleuses. Un de ses gardes du corps avait été tué.

Moins de deux mois avant cette embuscade, quatre kamikazes talibans avaient attaqué le bureau du conseil provincial de Kandahar, tuant 13 personnes. Ahmed Wali Karzaï, qui avait quitté le bâtiment quelques minutes avant le début de l'assaut, avait déclaré qu'il était visé, tandis qu'un porte-parole taliban affirmait que la cible était le tout le site.