Air France-KLM envisage de rouvrir la ligne Paris-Tripoli

AFP

Paris - La compagnie aérienne Air France-KLM envisage de rouvrir la ligne Paris-Tripoli, fermée après l'attentat contre un avion du transporteur français UTA en 1989 ayant fait 170 victimes, a-t-on appris lundi auprès d'une porte-parole de la compagnie.

Air France-KLM envisage de rouvrir la ligne Paris-Tripoli
"La ligne Paris Charles-de-Gaulle-Tripoli fait partie des destinations qui intéressent potentiellement Air France, sachant qu'Air France-KLM dessert déjà Tripoli à raison de six vols hebdomadaires au départ d'Amsterdam", a déclaré à l'AFP une porte-parole de la compagnie.

Si cette ligne était ouverte, elle le serait en complément des vols opérés depuis Amsterdam, a-t-elle ajouté sans toutefois être en mesure de préciser quand la décision serait prise.

"Air France suit de près l'évolution des échanges économiques entre la France et la Libye et l'évolution du potentiel du trafic de correspondance via (l'aéroport) Charles-de-Gaulle en complément de celui d'Amsterdam", a encore expliqué la porte-parole.

Selon le journal La Tribune, certains syndicats de la compagnie "ne seraient pas opposés au projet", contrairement à ce qui s'était passé en 2007 et début 2010 quand la direction nourrissait le même projet.

"Nous ne sommes pas opposés pour des raisons de principe à l'ouverture d'une ligne quelle qu'elle soit mais il faut regarder si c'est possible d'un point de vue conditions de travail et d'un point de vue sûreté", a expliqué à l'AFP le porte-parole du SNPL, syndicat de pilotes majoritaire, soulignant que "Tripoli est une ville symbolique, en particulier, pour les anciens d'UTA".

Après la levée en 2003 de l'embargo contre la Libye, des compagnies aériennes européennes à l'instar de Lufthansa, British Airways ou encore KLM, filiale d'Air France, ont repris des vols vers Tripoli.

Le 19 septembre 1989, un avion DC10 de la compagnie UTA, rachetée par la suite par Air France, reliant Brazzaville (Congo) à Paris via N'Djamena (Tchad), avait été visé par un attentat, coûtant la vie à 170 personnes. Cet acte avait conduit à un gel des liens entre Paris et Tripoli.

En 2004, les deux pays avaient finalement signé un accord sur l'indemnisation des familles des victimes.


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