Alep: Erdogan va appeler Poutine pour tenter de sauver la trêve

AFP

Le Président turc Recep Tayyip Erdogan a annoncé mercredi qu'il allait appeler son homologue russe Vladimir Poutine pour tenter de sauver le cessez-le-feu dans la ville syrienne d'Alep.

"Je reparlerai avec M. Poutine ce soir", a annoncé M. Erdogan dans un discours télévisé. "La situation (à Alep) est très fragile et compliquée".

Après un répit d'un quinzaine d'heures, le dernier carré rebelle à Alep a connu mercredi matin des bombardements d'artillerie, avant que l'aviation syrienne ne reprenne ses raids aériens, a annoncé l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), alors qu'un accord d'évacuation de civils et de combattants anti-régime était suspendu.

La Turquie et la Russie avaient annoncé mardi la conclusion d'un accord de cessez-le-feu avec l'opposition syrienne pour permettre l'évacuation des rebelles et des civils.

L'allié russe du président Bachar al-Assad a accusé les rebelles d'avoir déclenché les hostilités, mais La Turquie, qui soutient l'opposition a blâmé les troupes du régime et leurs alliés.

"Nous espérions que le processus d'évacuation avait débuté (...) malheureusement des missiles ont recommencé à être tirés", a déclaré le président turc. "Nous demeurons donc prudents", a-t-il ajouté, affirmant que ce cessez-le-feu était le "dernier espoir" pour le peuple "innocent" d'Alep.

Erdogan a également fustigé les Nations unies pour leur échec à créer une zone de sécurité en Syrie pour abriter les réfugiés et affirmé que la Turquie accueillerait si nécessaire ceux qui fuient Alep.

"Hé, les Nations unies! Où êtes-vous ?" a-t-il lancé.

Le président turc a affirmé que la Turquie avait finalisé la préparation de l'évacuation des civils d'Alep vers la région d'Idleb proche de la frontière turque. "Nous sommes également prêts à accueillir ceux qui viendraient en Turquie", a-t-il ajouté.

Le vice-Premier ministre turc Mehmet Simsek avait indiqué mardi qu'Ankara se préparait à "installer un camp de tentes pour accueillir jusqu'à 80.000 réfugiés syriens fuyant Alep". Il n'a pas précisé si ce camp serait installé en territoire syrien ou turc.


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