"L'Andalou" relate la chute de Grenade et l'arrivée des Andalous dans ce pays d'Afrique du NHord, "un pas important de notre Histoire qui n'est pas enseigné à nos élèves dans les manuels scolaires", a regretté la productrice Mina Bachir Chouikh, citée par l'agence APS, en marge du Festival international du film arabe à Oran (FIFAO).

Ce long métrage de deux heures est une fresque tissée autour de la vie d'un dignitaire andalou entre Grenade et le Maghreb à la fin de la présence arabo-mauresque en Espagne et étape finale de la Reconquista à la fin du XVe siècle.

Le film, au scénario et dialogues de Chouikh, est adapté d'un de ses propres écrits issu d'une longue recherche documentaire.

Outre l'Algérie (Alger, Oran, Tlemcen, Ténès, Mostaganem, Dahra), les scènes du film seront tournées à partir de 2009 au Maroc (Fès), en Tunisie (scènes de galions), et en Espagne (Malaga, l'Alhambra). Le tout devant être bouclé en 4 mois. Aux cô tés d'acteurs algériens, le réalisateur a engagé des comédiens espagnols et des pays arabes.

Mohamed Chouikh, né à Mostaghanem (cô te ouest algérienne) il y a 67 ans, a remporté de nombreux prix étrangers notamment pour son film "La citadelle" (1988), qui avait été qualifié à l'époque de chef-d'oeuvre par les Cahiers du Cinéma. Il avait commencé en 1972 par deux films pour la télévision algérienne avant de se lancer dans le cinéma proprement dit.

Il avait entamé sa carrière comme acteur de théâtre avant de devenir un personnage principal Lakhdar dans "Le Vent des Aurès" de Mohamed Lakhdar Hamina, premier prix du Festival de Cannes en 1967.