Algérie: le fils de l'ex-dirigeant du FIS Ali Belhadj tué lundi
AFP
Alger - Le fils d'Ali Belhadj, l'ex-numéro deux du Front islamique de Salut (FIS), a été tué lundi par les forces de sécurité dans l'est de l'Algérie alors qu'il se se dirigeait avec des complices kamikazes vers Alger, a confirmé jeudi une source autorisée à l'AFP.
Ali Belhadj
Mercredi, le quotidien Ennahar, citant des sources sûres, avait annoncé la mort du jeune homme, qui serait âgé de 23 ans, lundi lors de cet incident survenu à une soixantaine de kilomètres à l'est de la capitale.
Le fils de Ali Belhadj co-fondateur du Front islamique de Salut (FIS - interdit en 1992) se trouvait "à bord d'une Hyundai Atos grise" en compagnie de deux autres personnes, a-t-on également précisé de source autorisée à l'AFP.
L'un des trois portait une ceinture d'explosifs et le véhicule se dirigeait vers Alger "vraisemblablement" pour y commettre un attentat.
"Tous étaient originaires d'Alger", a-t-on ajouté de même source.
Ils avaient été repérés lundi en fin d'après-midi par les forces de sécurité qui avaient sommé en vain le véhicule de s'arrêter. Les trois hommes sont ensuite décédés dans l'explosion du véhicule, avait alors indiqué à l'AFP une source sécuritaire.
Abdelkahar Belhadj, né en 1988, avait rejoint en 2006 Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et pris le nom de guerre de "Mouawia", en référence à l'un des compagnons du prophète Mahomet.
Après la disparition de son fils en 2006, Ali Belhadj avait accusé les services de sécurité de l'avoir kidnappé, ce qui avait été démenti à l'époque.
Abdelkahar Belhadj était apparu quelques mois plus tard dans une vidéo diffusée sur la chaîne qatariote Al-Jazira.
Sa mort avait ensuite été annoncée à plusieurs reprises sans jamais avoir été confirmée.
"Mouawia" a été condamné à mort par contumace en 2009 par le tribunal de Tizi Ouzou, en Algérie, pour participation à des attentats sanglants.
Ali Belhadj a passé 12 ans en prison après la suspension du processus législatif de 1991 qui promettait la victoire au FIS qu'il avait co-fondé avec Abassi Madani. Il a de nouveau été incarcéré en 2005 puis amnistié un an plus tard dans le cadre de la Charte pour la paix et la réconciliation initiée par le président Abdelaziz Bouteflika.