Algérie: report d'une rencontre de la contestation faute d'autorisation

AFP

​Alger - Une rencontre prévue jeudi à Alger qui devait rassembler divers collectifs du "Hirak", le mouvement de contestation populaire né il y a un an en Algérie, a été reportée faute d'autorisation, a-t-on appris mercredi auprès des organisateurs.

"A moins de 24 heures de sa tenue, nous n'avons reçu aucune réponse (des autorités). Ni positive ni négative" quant à l'attribution de la salle qui devait abriter la rencontre, a déclaré à l'AFP Saïd Salhi, vice-président de la Ligue algérienne des droits de l'Homme (LADH).

Or, a ajouté M. Salhi, "il y a des personnes qui viennent de plusieurs wilayas (préfectures), on ne peut pas les faire venir pour rien".

Des activistes du "Hirak" originaires de tout le pays ainsi que de la diaspora devaient prendre part à cette rencontre, ont précisé les organisateurs.

Ces derniers avaient l'intention de soumettre aux participants une "Proclamation du 22 février", en référence à la date des premières grandes manifestations il y an un an contre la candidature à un cinquième mandat du président déchu Abdelaziz Bouteflika, selon le Collectif pour la transition démocratique.

Le "Hirak" a obtenu la démission de M. Bouteflika début avril 2019 mais il continue de réclamer une véritable rupture avec le "système" politique en place depuis l'indépendance de l'Algérie en 1962.

Le successeur de M. Bouteflika, Abdelmadjid Tebboune, a été élu le 12 décembre sur fond d'abstention record. Le mouvement de contestation, qui avait appelé au boycott du scrutin, a dénoncé une manoeuvre du pouvoir pour se régénérer.

Un an après sa naissance, le "Hirak", s'interroge sur son avenir, confronté aux risques d'essoufflement face à un régime qui dit vouloir "lui tendre la main".


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