Algérie: une série d'arrestations et condamnations depuis plusieurs mois
AFP
Alger - Les autorités algériennes continuent de cibler les opposants, journalistes et jeunes internautes, en dépit de la pandémie de Covid-19 qui a contraint le mouvement ("Hirak") de protestation antirégime à suspendre ses manifestations depuis mi-mars.
Le 12 décembre 2019, Abdelmadjid Tebboune, un ex-fidèle du président déchu Abdelaziz Bouteflika, remporte l'élection présidentielle boycottée par l'opposition et marquée par une abstention record (plus de 60%).
Dès le lendemain, il est contesté dans la rue par le puissant mouvement populaire et pacifique qui ébranle l'Algérie depuis près de dix mois et a obtenu la démission de M. Bouteflika en avril.
Le nouveau président dit "tendre la main au +Hirak+ pour un dialogue afin de bâtir une Algérie nouvelle".
Le 28 janvier 2020, Human Rights Watch (HRW) déplore que les manifestants du "Hirak" continuent d'être arbitrairement arrêtés et poursuivis, malgré les promesses de dialogue du nouveau chef de l'Etat.
Selon l'ONG de défense des droits humains, des dizaines de manifestants pacifiques ont été arrêtés depuis la présidentielle.
Le 22 février, plusieurs milliers de personnes se rassemblent au coeur d'Alger, jour anniversaire du déclenchement du "Hirak". "Nous sommes venus vous dégager!", "le Peuple veut faire chuter le régime", scandent les manifestants.
Le 17 mars, le président Tebboune décrète l'interdiction de tous les rassemblements publics, et donc des marches du "Hirak", pour lutter contre le nouveau coronavirus.
De fait, face à la propagation du virus, les appels à suspendre les manifestations se sont multipliés, et plusieurs personnalités du "Hirak" et chefs de file de l'opposition appellent à interrompre temporairement la mobilisation antirégime.
Le 24 mars, Karim Tabbou, une figure emblématique de la contestation, est condamné en appel à une peine alourdie d'un an de prison ferme. Il avait écopé en mars d'une peine d'un an de prison, dont six mois ferme, pour "atteinte à l'intégrité du territoire national".
Le 29, Khaled Drareni, journaliste indépendant et correspondant de Reporters sans frontières (RSF) en Algérie, est placé en détention préventive. Il est accusé "d'incitation à attroupement non-armé et d'atteinte à l'intégrité du territoire national".
Le 6 avril, Abdelouahab Fersaoui, président du Rassemblement-Actions-Jeunesse (RAJ), une association citoyenne à la pointe du "Hirak", est condamné à un an de prison ferme pour "atteinte à l'intégrité du territoire national".
"Le pouvoir profite de la pandémie mondiale pour accentuer la répression, à huis clos, comme il a l'habitude de le faire", déclare Hakim Addad, membre fondateur du RAJ.
Le 22, les députés adoptent un projet de réforme du code pénal "criminalisant" la diffusion de fausses informations qui portent "atteinte à l'ordre public et à la sûreté de l'Etat", un texte contesté par les militants des droits humains qui craignent une "instrumentalisation pour museler" la liberté d'expression.
Le 27, un jeune militant du "Hirak", Walid Kechida, est placé en détention provisoire pour avoir publié des mèmes se moquant des autorités et la religion.
Le 15, le site d'information politique L'Avant-Garde Algérie est bloqué, dernier d'une série de médias en ligne indépendants victimes de mesures de censure des autorités.
Reporters sans Frontières déplore "un acharnement contre les médias indépendants".
Le 18, le président du RAJ, M. Fersaoui, opposant et militant actif du "Hirak", appelle à sa sortie de prison à la libération de tous les militants détenus et à la reprise du mouvement après la pandémie.
Un autre militant, Ibrahim Daouadji, condamné début avril à six mois de prison ferme, notamment pour "incitation à attroupement non armé", est également libéré.
Le 19, l'activiste Soheib Debaghi est condamné à un an de prison ferme pour "incitation à attroupement, outrage à corps constitué et publications sur Facebook pouvant porter atteinte à l'intérêt national". Larbi Tahar et Boussif Mohamed Boudiaf écopent de 18 mois de prison ferme, également pour des publications sur Facebook.
Le lendemain, douze activistes du "Hirak", dont des ex-détenus, sont condamnés à des peines allant de six à dix-huit mois de prison ferme par un tribunal de Chlef (ouest du pays) pour "atteinte à l'intégrité et l'unité nationale" et "incitation à un attroupement non armé", c'est-à-dire pour avoir appelé à manifester.
Selon le dernier décompte du Comité national pour la libération des détenus (CNLD), une association de soutien aux prisonniers, quelque soixante personnes sont actuellement en détention pour des faits liés au "Hirak".
Dès le lendemain, il est contesté dans la rue par le puissant mouvement populaire et pacifique qui ébranle l'Algérie depuis près de dix mois et a obtenu la démission de M. Bouteflika en avril.
Le nouveau président dit "tendre la main au +Hirak+ pour un dialogue afin de bâtir une Algérie nouvelle".
Le 28 janvier 2020, Human Rights Watch (HRW) déplore que les manifestants du "Hirak" continuent d'être arbitrairement arrêtés et poursuivis, malgré les promesses de dialogue du nouveau chef de l'Etat.
Selon l'ONG de défense des droits humains, des dizaines de manifestants pacifiques ont été arrêtés depuis la présidentielle.
Le 22 février, plusieurs milliers de personnes se rassemblent au coeur d'Alger, jour anniversaire du déclenchement du "Hirak". "Nous sommes venus vous dégager!", "le Peuple veut faire chuter le régime", scandent les manifestants.
Le 17 mars, le président Tebboune décrète l'interdiction de tous les rassemblements publics, et donc des marches du "Hirak", pour lutter contre le nouveau coronavirus.
De fait, face à la propagation du virus, les appels à suspendre les manifestations se sont multipliés, et plusieurs personnalités du "Hirak" et chefs de file de l'opposition appellent à interrompre temporairement la mobilisation antirégime.
Le 24 mars, Karim Tabbou, une figure emblématique de la contestation, est condamné en appel à une peine alourdie d'un an de prison ferme. Il avait écopé en mars d'une peine d'un an de prison, dont six mois ferme, pour "atteinte à l'intégrité du territoire national".
Le 29, Khaled Drareni, journaliste indépendant et correspondant de Reporters sans frontières (RSF) en Algérie, est placé en détention préventive. Il est accusé "d'incitation à attroupement non-armé et d'atteinte à l'intégrité du territoire national".
Le 6 avril, Abdelouahab Fersaoui, président du Rassemblement-Actions-Jeunesse (RAJ), une association citoyenne à la pointe du "Hirak", est condamné à un an de prison ferme pour "atteinte à l'intégrité du territoire national".
"Le pouvoir profite de la pandémie mondiale pour accentuer la répression, à huis clos, comme il a l'habitude de le faire", déclare Hakim Addad, membre fondateur du RAJ.
Le 22, les députés adoptent un projet de réforme du code pénal "criminalisant" la diffusion de fausses informations qui portent "atteinte à l'ordre public et à la sûreté de l'Etat", un texte contesté par les militants des droits humains qui craignent une "instrumentalisation pour museler" la liberté d'expression.
Le 27, un jeune militant du "Hirak", Walid Kechida, est placé en détention provisoire pour avoir publié des mèmes se moquant des autorités et la religion.
Le 15, le site d'information politique L'Avant-Garde Algérie est bloqué, dernier d'une série de médias en ligne indépendants victimes de mesures de censure des autorités.
Reporters sans Frontières déplore "un acharnement contre les médias indépendants".
Le 18, le président du RAJ, M. Fersaoui, opposant et militant actif du "Hirak", appelle à sa sortie de prison à la libération de tous les militants détenus et à la reprise du mouvement après la pandémie.
Un autre militant, Ibrahim Daouadji, condamné début avril à six mois de prison ferme, notamment pour "incitation à attroupement non armé", est également libéré.
Le 19, l'activiste Soheib Debaghi est condamné à un an de prison ferme pour "incitation à attroupement, outrage à corps constitué et publications sur Facebook pouvant porter atteinte à l'intérêt national". Larbi Tahar et Boussif Mohamed Boudiaf écopent de 18 mois de prison ferme, également pour des publications sur Facebook.
Le lendemain, douze activistes du "Hirak", dont des ex-détenus, sont condamnés à des peines allant de six à dix-huit mois de prison ferme par un tribunal de Chlef (ouest du pays) pour "atteinte à l'intégrité et l'unité nationale" et "incitation à un attroupement non armé", c'est-à-dire pour avoir appelé à manifester.
Selon le dernier décompte du Comité national pour la libération des détenus (CNLD), une association de soutien aux prisonniers, quelque soixante personnes sont actuellement en détention pour des faits liés au "Hirak".