"En dépit de ce qui est dit sur l'ancrage du parti (FLN) dans la société, il faut rendre à César ce qui a appartient à César: les 220 sièges obtenus par le FLN sont à mettre sur le compte du président Abdelaziz Bouteflika", a affirmé au journal arabophone M. Abdelaziz Ziari, également membre de la direction du FLN.

"Son discours le 8 mai à Sétif (300 km à l'est d'Alger) était un appel clair aux citoyens à voter en faveur du courant nationaliste", a ajouté, le président de l'Assemblée nationale sortante qui ne s'est pas représenté aux scrutin du 10 mai.

Dans ce discours marquant le 67e anniversaire des massacres du 8 mai 1945, dans la région de Sétif, M. Bouteflika avait déclaré que "son appartenance politique était connue", sans citer explicitement le FLN, selon la presse algérienne.

"Tout le monde sait que Bouteflika est le président d'honneur du FLN et le vote des Algériens en sa faveur était une réponse au souhait du chef de l'Etat qui a a crié haut et fort son soutien au courant nationaliste", a dit M. Ziari.

"Le peuple a dit non aux islamistes. Son vote pour le FLN lors du scrutin du 10 mai est une réponse franche et décisive refusant l'aventure du projet islamiste", a encore estimé M. Ziari.

Les résultats annoncés vendredi placent le FLN en tête avec 220 sièges suivi de son allié le Rassemblement national démocratique (RND) du Premier ministre Ahmed Ouyahia (68 sièges).

Ces deux partis nationalistes détiennent la majorité absolue dans la future assemblée nationale qui comptera 462 députés.

Les partis islamistes ont été laminés lors du scrutin du 10 mai, ne décrochant que 59 sièges.