Alliot-Marie appelle à élargir l'accueil des sans-abri
Le Point.fr (avec agence)
Accompagnée du directeur du cabinet du préfet de police, Christian Lambert, la ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie a visité le Centre d'hébergement et d'assistance aux personnes sans abri de Nanterre (Hauts-de-Seine) où arrivent chaque jour plusieurs dizaines de sans-abri acheminés, pour la plus part, par bus, par la Brigade d'assistance aux personnes sans abri (Bapsa).
Au Chapsa de Nanterre, où la Bapsa achemine 57.000 sans-abri dans l'année, des responsables du centre ont indiqué que "50 % revenaient régulièrement" alors que sont accueillis en outre "de plus en plus de travailleurs pauvres ayant de très petits salaires". Questionnée par les journalistes sur les capacités d'accueil alors qu'une vague de froid se profile la ministre a répondu : "Je pense qu'il va falloir effectivement multiplier les accueils puisqu'on nous annonce dans les tous prochains jours des baisses de température sensibles". Pour elle "il est évident que c'est la période où les gens sont le plus menacés, ils le sont d'autant plus qu'ils sont fragilisés".
Le Samu social renforce son dispositif d'accueil
Alors qu'un SDF de 59 ans a été retrouvé mort vendredi sur la voie publique à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), le Samu social a annoncé, en prévision de la vague de froid, le renforcement de son dispositif d'accueil, maraudes et équipes du 115 comprises. De son côté la préfecture de police de Paris a annoncé qu'en plus du plan grand froid mis en place le 1er novembre le préfet de police avait demandé aux services, à la Bapsa et à la brigade de sapeurs pompiers de Paris "d'exercer une vigilance renforcée à l'égard des sans-abri" lors de leur missions qui les font sillonner la capitale "de jour comme de nuit". La ville de Paris a pour sa part ouvert un nouveau gymnase dans le XIVe arrondissement.
Vendredi matin après une nuit glaciale passée sous des bâches rue de la Banque à Paris (IIe) quatre-vingt militants de l'assocation droit au logement (Dal) ont occupé une heure durant le hall du Grand hôtel dans le quartier de l'Opéra pour obtenir un rendez-vous à Matignon avant d'être évacués par les forces de l'ordre. Le Dal, qui prépare de nouvelles actions coup de poing, entend obtenir le respect des engagements de l'Etat de reloger les 374 familles mal logées qui ont participé au campement de la rue de la Banque en 2007, à l'heure où 233 familles attendent toujours une solution durable selon l'association. Une version contestée par le ministère du logement selon lequel l'Etat a "tenu son engagement".