Amnesty appelle l'Egypte à renoncer à juger un utilisateur de Facebook

AFP

Le Caire - Amnesty International a appelé l'Egypte vendredi à renoncer à juger un utilisateur de Facebook qui risque cinq ans de prison car il est suspecté d'avoir révélé des secrets militaires et d'avoir parlé illégalement au nom de l'armée.

Amnesty appelle l'Egypte à renoncer à juger un utilisateur de Facebook
"Il semble qu'Ahmed Hassan Bassiouni soit uniquement jugé pour la publication d'informations facilement disponibles dans le domaine public et souvent publiées dans la presse locale", a dit l'organisation de défense des droits de l'Homme dans un communiqué.

"Si c'est le cas, Amnesty International le considérera comme un prisonnier de conscience", a ajouté Amnesty.

Ahmed Hassan Bassiouni, 30 ans, a comparu mardi devant un tribunal militaire, accusé d'avoir révélé des secrets militaires et d'avoir répondu à des questions sur l'armée sans permission, selon Amnesty.

Il a été arrêté le mois dernier après avoir été interviewé sur une radio égyptienne au sujet du groupe qu'il anime sur le réseau de social Facebook, baptisé "Service militaire et département de la mobilisation", du même nom que celui de l'organe officiel en charge de la conscription en Egypte.

Après l'interview, il a été rappelé dans le studio où l'attendaient des officiers.

M. Bassiouni aurait expliqué clairement que son site n'était pas un site gouvernemental, selon Amnesty qui précise que son procès a été suspendu jusqu'à lundi.

"Les autorités égyptiennes doivent cesser de traîner en justice des civils devant des cours militaires", affirme Amnesty.

Cet appel survient deux jours avant des élections législatives en Egypte, où plus d'une centaine d'arrestations ont été menées ces derniers jours parmi les partisans des Frères musulmans, la principale force d'opposition du pays.


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