Amstel Gold Race : L'appel des Pays-Bas
AFP/Jean MONTOIS
L'Amstel Gold Race, la seule grande course d'un jour organisée aux Pays-Bas, offre dimanche une possibilité d'appel pour trois équipes, frustrées par le premier acte de la campagne des classiques de printemps.
Si les raisons des échecs sont multiples, les trois équipes ont pour commune excuse d'avoir été affaiblies par des indisponibilités ou des contrariétés qui ont touché leur(s) coureur(s) de pointe depuis près d'un mois.
Silence a déploré les ennuis de santé du champion de Belgique Jurgen Roelandts, un vrai espoir pour les classiques, et l'approche contrariée pour son compatriote Philippe Gilbert, qui a sauvé l'honneur cependant au Tour des Flandres (3e).
Rabobank a perdu d'entrée de jeu son atout-maître, l'Espagnol Oscar Freire, après une chute fin février au Tour de Californie. Saxo Bank a dû composer avec les problèmes de son leader, le Suisse Fabian Cancellara, aux antipodes de son rendement -- exceptionnel -- des années passées.
Pour les trois équipes, les huit jours formant ce que l'on appelle désormais le triptyque ardennais (Amstel Gold Race, Flèche Wallonne, Liège-Bastogne-Liège), bien que la course néerlandaise soit seulement voisine géographiquement des Ardennes, ouvrent une autre période. En résumé, autres coureurs, autres ambitions.
Le Mondial des Néerlandais
Seul Philippe Gilbert assure la transition bien que le Wallon n'ait curieusement jamais réussi du côté de Valkenbourg, où son punch devrait en théorie faire merveille.
"Je connais les routes par coeur", a-t-il déclaré au journal belge La Dernière Heure. "Je venais souvent m'y entraîner en hiver. Les côtes ressemblent à celles du Tour des Flandres. Et le Cauberg, où se situe l'arrivée, devrait me permettre de faire parler mon explosivité. Et, pourtant, je n'y ai jamais rien fait", a-t-il ajouté.
Dans sa nouvelle équipe, désormais plus orientée vers les courses par étapes, Gilbert partage les responsabilités avec le Néerlandais Thomas Dekker, autre nouveau venu chez Silence. En attendant que son compatriote Jurgen Van den Broeck et surtout l'Australien Cadel Evans -- dès mercredi dans la Flèche Wallonne -- se retrouvent en première ligne.
Freire, de retour dans les classiques, va aider le Néerlandais Robert Gesink, promu leader de la Rabobank dans la course qui fait office de championnat du monde du printemps pour le cyclisme néerlandais.
Quant à la troisième équipe en souffrance (Saxo Bank, ex-CSC), elle s'en remet aux frères Schleck, à Frank surtout, pour chasser les fantômes du passé récent. Le champion du Luxembourg, vainqueur en 2006 et deuxième en 2008, a pris ses aises dans le Limbourg.
Le Danois Karsten Kroon et le Russe Alexandre Kolobnev peuvent l'aider dimanche. Pour éviter un sprint en côte qui lui avait été fatal l'année passée contre l'Italien Damiano Cunego, lui-même premier prétendant à sa propre succession. L'aîné des Schleck prévient donc: "Si on arrive groupé au Cauberg, ce sera trop tard..."