Après l'affaire "Hemingway", PPDA assigné en justice par une de ses "ex"

AFP

Paris - Patrick Poivre d'Arvor, qui se débat déjà avec des accusations de plagiat dans sa biographie d'Hemingway, comparaîtra bientôt devant la justice pour contrefaçon et atteinte à l'intimité de la vie privée, cette fois pour son roman "Fragments d'une femme perdue", a-t-on appris mardi auprès du tribunal de Paris.

Patrick Poivre d'Arvor et Agathe Borne
Patrick Poivre d'Arvor et Agathe Borne
L'audience se tiendra le 9 février devant la 17e chambre civile, a indiqué le tribunal à l'AFP, confirmant une information révélée par L'Express.

PPDA et Agathe Borne, de vingt-cinq ans sa cadette, se sont connus dans une tribune de Roland-Garros, lors de la finale du tournoi 2006. Une liaison va bientôt les unir. Une couverture de Paris Match montrera même le couple, radieux, sur les marches du Festival de Cannes en 2008...

La même année, rupture. Et, à la rentrée 2009, Patrick Poivre d'Arvor publie "Fragments d'une femme perdue". Ce roman - le mot figure en toutes lettres sur la couverture - serait, selon Agathe Borne, une transposition transparente de leur idylle. Blessée, la jeune femme a décidé de porter l'affaire en justice.

Elle reproche à l'ancien présentateur vedette du 20H00 de TF1 d'avoir fait, sans autorisation, le récit au jour le jour de leur relation intime.

"Les lecteurs comprennent que Patrick Poivre d'Arvor est lui-même le héros de son roman", considère l'avocate d'Agathe Borne, Me Nathalie Dubois, interrogée par l'AFP. Pour l'avocate, il semble tout aussi évident que "Violette", l'héroïne, n'est autre que sa cliente.

Outre cette atteinte à l'intimité de sa vie privée, Mme Borne dénonce des faits de contrefaçon. Plus précisément, elle reproche à son ancien amant d'avoir publié les lettres d'amour qu'elle lui avait adressées. En effet, l'ouvrage devient vite un roman épistolaire où s'entremêlent les lettres de Violette et Alexis.

"C'est une atteinte au secret des correspondances", stigmatise Me Dubois, car "en les écrivant, Mme Borne n'aurait jamais pensé qu'elles auraient pu être divulguées". Par ailleurs, ajoute-t-elle, la jeune femme n'apprécie guère que l'écrivain se soit attribué "la paternité d'écrits qui ne sont pas les siens".

Agathe Borne réclame 150.000 euros de dommages et intérêts, l'interdiction de la sortie en poche du livre de PPDA, ainsi que l'interdiction d'adaptation cinématographique.

Patrick Poivre d'Arvor, lui, rejette ces accusations. "C'est un pur roman, et comme tous les romans qui peuvent raconter une histoire d'amour, c'est un patchwork de sa vie", a ainsi défendu son avocat, Me Francis Teitgen, sollicité par l'AFP.

"On peut certes retrouver certaines traces d'Agathe Borne dans l'ouvrage", a concédé l'avocat, "mais pour Patrick, plusieurs femmes font une femme".

Alors que la demanderesse, partie depuis vivre aux Etats-Unis, assure détenir les originaux de ces lettres, Me Teitgen affirme lui qu'elle "ne démontre pas que les lettres sont les siennes."

"Nous estimons ces critiques infondées, et notamment parce que, si vous ne connaissez pas Agathe Borne, il est impossible de la reconnaître", a encore plaidé l'avocat, qui a surtout souhaité rappeler que ce dossier n'avait "strictement rien à voir avec l'affaire Hemingway".


Commentaires (1)
1. Silk scarves le 19/01/2011 13:08
Notre ami PPDA s'enfonce un peu plus..
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