AFP
Ryad - Le ministère saoudien de l'Intérieur a accusé mardi 18 membres présumés d'un réseau d'espionnage récemment démantelé dans le royaume, d'avoir des liens "directs" avec les services de renseignement iraniens.
Les premiers éléments de l'enquête ont "révélé des liens directs entre les éléments de la cellule et les services de renseignement iraniens", a déclaré le porte-parole du ministère, cité par l'agence officielle Spa.
"Ces éléments recevaient régulièrement des sommes d'argent en contrepartie d'informations et de documents sur des sites importants dans cette opération d'espionnage au profit de ces services (iraniens)", a-t-il ajouté.
Le 18 mars, le royaume avait annoncé l'arrestation des 18 suspects, dont un Iranien et un Libanais, pour espionnage au profit d'un Etat étranger non identifié, les accusant d'avoir "collecté des informations sur des installations et sites vitaux, communiquées ensuite aux services de renseignements de ce pays".
Mais l'Iran avait ensuite nié toute implication dans cette affaire d'espionnage. "Cette affirmation est sans fondement et il s'agit d'un scénario répétitif, sans aucune base (...) et à usage intérieur", selon le ministère des Affaires étrangères à Téhéran.
L'implication de l'Iran est étayée par "des preuves matérielles" et "les aveux des accusés", a répliqué le porte-parole saoudien mardi.
L'Arabie saoudite et les autres monarchies arabes du Golfe, dirigées par des dynasties sunnites, soupçonnent l'Iran chiite de contribuer à la tension parmi leurs communautés chiites, notamment à Bahreïn, secoué par des troubles récurrents depuis deux ans.