"Ces trois projets sont dans le droit fil de notre stratégie numérique : utiliser tous les vecteurs de diffusion pour augmenter l'accessibilité et la présence d'Arte auprès d'un public plus large et plus jeune", a déclaré M. Langenstein, lors d'une conférence de presse sur les 20 ans de la chaîne franco-allemande.

En premier lieu, Arte va lancer "Arte Creative", une plate-forme qui mettra en contact des artistes de tous bords (cinéma, photo, vidéo, danse...) et des professionnels. Les meilleurs projets sélectionnés seront diffusés à l'antenne.

En outre, Arte a signé mercredi un partenariat avec YouTube, prévoyant qu'à partir de novembre la plate-forme internet diffuse l'offre de rattrapage ("catch-up") de la chaîne en France et en Allemagne, proposant de visionner sur internet les programmes qu'on a ratés sur le petit écran.

Enfin, Arte va proposer, également en novembre, une application sur iPhone et iPad.

La chaîne franco-allemande, lancée le 2 octobre 1990, est déjà en pointe sur le numérique, notamment sur l'offre de rattrapage mais aussi sur les web-documentaires.

"Arte doit rester un atelier de création pour les auteurs et un soutien incontournable du cinéma et des arts vivants", a également déclaré le président de la chaîne qui a produit notamment "Buena vista Social Club" de Wim Wenders, "La pianiste" de Michael Haneke ou encore "Good by Lenin!" de Wolfang Becker.

Dans la grille de rentrée, Arte met à nouveau l'accent sur des fictions engagées ("Moloch Tropical" sur les dérives du pouvoir en Haïti, "Ecole du pouvoir" sur les coulisses de l'Ena, "Carmel" sur la guerre au Liban et "La Vénitienne" sur le trafic d'armes).

Des documentaires d'investigation s'intéresseront notamment aux défis de Barack Obama à mi-mandat, à l'"invasion" de l'Afrique par les Chinois ("Afrique, l'ambition chinoise") ou au scandale des essais pharmaceutiques sur des êtres humains ("Cobayes humains").