Au Costa Rica, des abattoirs transforment leurs déchets en énergie
romandie - AFP
Belen (Costa Rica) - Les excréments, le sang et les restes de milliers de bêtes se décomposent lentement: au Costa Rica, pays qui ambitionne d'atteindre 100% d'énergie renouvelable, des abattoirs transforment le lisier en biogaz.
Situés à une dizaine de kilomètres de la capitale San José, les abattoirs El Arreo et Del Valle étaient concurrents. Ils se sont associés pour investir près de 3 millions de dollars dans un digesteur qui convertit les effluents d'élevage en biogaz.
A proximité de l'appareillage, composé d'une cuve géante de 8.000 mètres cubes qui permet d'accélérer le processus naturel et de piéger le méthane dégagé naturellement, des effluves acides embaument l'air.
Le Costa Rica, qui a annoncé avoir produit 98,55% de son électricité grâce à des énergies renouvelables au premier semestre 2015, vise 100% d'électricité verte d'ici 2021.
Le programme biogaz, impulsé par l'Institut costaricien de l'électricité (ICE, public), permet aux entreprises alimentaires, comme les plantations d'ananas, de récupérer les fruits abîmés et d'en faire de l'électricité.
Au total au Costa Rica, les digesteurs produisent 2,2 mégawatts d'énergie et passeront prochainement à près de 4 mégawatts, lorsqu'une station de production de biogaz à partir d'eaux usées entrera en activité.
Utilisé dans les conditions de sécurité nécessaires, le +digesteur+ est comme une source de gaz naturel. Sauf qu'il n'est pas stocké sous pression et qu'il n'y a pas de bouteilles de gaz, explique à l'AFP Carolina Hernandez, chargée de cette énergie à l'ICE.
Cette option doit permettre à ces deux sites d'abattage d'éliminer l'utilisation des chaudières à combustible.
- Réduction de la facture énergétique -
Ca fait longtemps que l'on cherchait une solution pour les déchets organiques du site, principalement des excréments et du sang, qui provoquent des mauvaises odeurs et de la pollution. Cela est dérangeant pour les voisins car nous nous trouvons dans une zone résidentielle, raconte Jonathan Molina, le gérant d'El Arreo.
Entre le bétail, l'activité de conditionnement de la viande et l'abattoir, les excréments, le sang et les déchets issus des carcasses sont stockés séparément avant d'être engloutis par le digesteur. Une structure similaire abrite une salle des machines qui régule tout le processus.
Ce dispositif est programmé pour indiquer le type et les quantités de déchets nécessaires aux bactéries du digesteur, décrit Marco Sanchez, son responsable.
Cet appareil contient des micro-organismes qui sont alimentés par les déchets organiques et les transforment en gaz méthane, alimentant à son tour la chaudière d'El Arreo.
Le biogaz, qui remplacera totalement le combustible à partir du mois d'avril sur ce site, devrait subvenir à 70% ou 80% des besoins, le reste provenant du gaz naturel.
Résultat de cette initiative, parmi les premières en Amérique centrale pour des abattoirs: une nette réduction des émissions de gaz à effet de serre, des déchets, de la facture énergétique et des odeurs, le système fonctionnant en circuit fermé.
Mais il y a quatre ans, lorsque nous avons initié ce projet, l'intérêt économique était beaucoup plus évident car le combustible (pour la chaudière) était beaucoup plus cher, relativise Jonathan Molina, le gérant d'un des abattoirs, en référence à l'effondrement des cours du pétrole.
Source
A proximité de l'appareillage, composé d'une cuve géante de 8.000 mètres cubes qui permet d'accélérer le processus naturel et de piéger le méthane dégagé naturellement, des effluves acides embaument l'air.
Le Costa Rica, qui a annoncé avoir produit 98,55% de son électricité grâce à des énergies renouvelables au premier semestre 2015, vise 100% d'électricité verte d'ici 2021.
Le programme biogaz, impulsé par l'Institut costaricien de l'électricité (ICE, public), permet aux entreprises alimentaires, comme les plantations d'ananas, de récupérer les fruits abîmés et d'en faire de l'électricité.
Au total au Costa Rica, les digesteurs produisent 2,2 mégawatts d'énergie et passeront prochainement à près de 4 mégawatts, lorsqu'une station de production de biogaz à partir d'eaux usées entrera en activité.
Utilisé dans les conditions de sécurité nécessaires, le +digesteur+ est comme une source de gaz naturel. Sauf qu'il n'est pas stocké sous pression et qu'il n'y a pas de bouteilles de gaz, explique à l'AFP Carolina Hernandez, chargée de cette énergie à l'ICE.
Cette option doit permettre à ces deux sites d'abattage d'éliminer l'utilisation des chaudières à combustible.
- Réduction de la facture énergétique -
Ca fait longtemps que l'on cherchait une solution pour les déchets organiques du site, principalement des excréments et du sang, qui provoquent des mauvaises odeurs et de la pollution. Cela est dérangeant pour les voisins car nous nous trouvons dans une zone résidentielle, raconte Jonathan Molina, le gérant d'El Arreo.
Entre le bétail, l'activité de conditionnement de la viande et l'abattoir, les excréments, le sang et les déchets issus des carcasses sont stockés séparément avant d'être engloutis par le digesteur. Une structure similaire abrite une salle des machines qui régule tout le processus.
Ce dispositif est programmé pour indiquer le type et les quantités de déchets nécessaires aux bactéries du digesteur, décrit Marco Sanchez, son responsable.
Cet appareil contient des micro-organismes qui sont alimentés par les déchets organiques et les transforment en gaz méthane, alimentant à son tour la chaudière d'El Arreo.
Le biogaz, qui remplacera totalement le combustible à partir du mois d'avril sur ce site, devrait subvenir à 70% ou 80% des besoins, le reste provenant du gaz naturel.
Résultat de cette initiative, parmi les premières en Amérique centrale pour des abattoirs: une nette réduction des émissions de gaz à effet de serre, des déchets, de la facture énergétique et des odeurs, le système fonctionnant en circuit fermé.
Mais il y a quatre ans, lorsque nous avons initié ce projet, l'intérêt économique était beaucoup plus évident car le combustible (pour la chaudière) était beaucoup plus cher, relativise Jonathan Molina, le gérant d'un des abattoirs, en référence à l'effondrement des cours du pétrole.
Source