Au moins 28 tués dans des attaques coordonnées dans le nord du Nigeria
AFP
Kano - La série d'attentats coordonnés et de fusillades qui a secoué vendredi soir Kano (nord), deuxième ville du Nigeria, a fait au moins 28 morts selon un nouveau bilan établi samedi alors que des cadavres jonchaient toujours les rues dans la matinée.
Le premier quotidien dans le nord, le Daily Trust, a rapporté qu'un porte-parole du groupe islamiste Boko Haram avait revendiqué les assauts. Ces violences surviennent dans un contexte de multiplication d'attaques attribuées à ce groupe qui a notamment revendiqué des attentats meurtriers le jour de Noël.
Quelques heures après ces attaques meurtrières, deux explosions se sont produites dans la ville de Yenagoa (sud), dans l'Etat du président Goodluck Jonathan, sans faire de victime, selon les autorités locales.
Selon la police, à Kano, où un couvre-feu a été décrété, huit sites ont été visés par ces assauts "coordonnés": des bureaux de la police, des services de l'immigration et la résidence d'un responsable de la police.
Une vingtaine de déflagrations ont retenti vendredi soir à Kano en l'espace de quelques minutes, selon le correspondant de l'AFP. Des tirs ont aussi retenti et pris de panique, des habitants ont pris la fuite.
L'une des attaques a été menée par un kamikaze qui a visé un QG régional de la police et fait au moins trois morts, selon une source policière ayant requis l'anonymat.
Un habitant de Kano, la principale ville du nord du pays, a déclaré samedi avoir vu 16 dépouilles dans une rue de son quartier où se situe l'un des sites attaqués, le QG de la police de l'Etat de Kano, dont la ville du même nom est la capitale.
"Entre ma maison et le QG de la police, sur cette rue, j'ai compté 16 cadavres qui jonchent le sol, dont six policiers", a-t-il dit.
Un policier s'exprimant sous couvert d'anonymat et une source hospitalière ont fait état de quatre morts dans l'assaut contre un commissariat de police.
Ces vingt tués s'ajoutent à huit morts rapportés vendredi soir à l'AFP par plusieurs sources.
La source policière a estimé que "le nombre de morts s'élève à des dizaines", sans être en mesure de fournir de chiffre précis. Elle a ajouté que "beaucoup de civils" avaient été tués.
Un journaliste nigérian tué
Un correspondant de la chaîne de télévision privée nigériane Channels a péri en couvrant ces évènements. Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ, basé à New York) a condamné ce "meurtre" et appelé dans un communiqué les autorités nigérianes a tout faire "pour que ses tueurs soient traduits en justice".
Des témoins des attaques ont rapporté que des assaillants, parmi lesquels figureraient deux kamikazes, étaient vêtus de noir et étaient arrivés en moto ou à bord de voitures.
Au QG de la police de l'Etat de Kano, un homme qui entendait se faire exploser a tenté de se rapprocher en voiture d'un convoi de la police, selon une source policière. Il aurait sauté de son véhicule avant de se faire abattre.
"C'était une tentative d'attentat suicide", a dit cette source.
Selon un témoin, la voiture de l'assaillant aurait continué de rouler avant d'exploser.
De nombreuses attaques meurtrières, attribuées à la secte islamiste Boko Haram et souvent revendiquées par elle, ont secoué le pays ces derniers mois.
Elles ont essentiellement touché le nord-est et Kano avait jusqu'a présent été épargnée.
Le président Goodluck Jonathan a décrété l'état d'urgence dans des parties de quatre Etats le 31 décembre, après une vague d'attentats attribués à Boko Haram qui ont fait plusieurs dizaines de morts. Kano n'est pas concerné par la mesure.
La secte islamiste a revendiqué des attentats visant en particulier des églises le jour de Noël. Le plus meurtrier a fait 44 morts dans une église catholique près d'Abuja, la capitale. Elle avait aussi revendiqué l'attentat suicide d'août 2011 contre le siège des Nations unies à Abuja (25 morts).
Les récentes violences ont fait craindre des représailles de chrétiens et une escalade des violences interconfessionnelles.
Le Nigeria, pays le plus peuplé d'Afrique et premier producteur de pétrole du continent, compte 160 millions d'habitants, dont environ autant de musulmans, majoritaires dans le nord, que de chrétiens, plus nombreux dans le sud.
Quelques heures après ces attaques meurtrières, deux explosions se sont produites dans la ville de Yenagoa (sud), dans l'Etat du président Goodluck Jonathan, sans faire de victime, selon les autorités locales.
Selon la police, à Kano, où un couvre-feu a été décrété, huit sites ont été visés par ces assauts "coordonnés": des bureaux de la police, des services de l'immigration et la résidence d'un responsable de la police.
Une vingtaine de déflagrations ont retenti vendredi soir à Kano en l'espace de quelques minutes, selon le correspondant de l'AFP. Des tirs ont aussi retenti et pris de panique, des habitants ont pris la fuite.
L'une des attaques a été menée par un kamikaze qui a visé un QG régional de la police et fait au moins trois morts, selon une source policière ayant requis l'anonymat.
Un habitant de Kano, la principale ville du nord du pays, a déclaré samedi avoir vu 16 dépouilles dans une rue de son quartier où se situe l'un des sites attaqués, le QG de la police de l'Etat de Kano, dont la ville du même nom est la capitale.
"Entre ma maison et le QG de la police, sur cette rue, j'ai compté 16 cadavres qui jonchent le sol, dont six policiers", a-t-il dit.
Un policier s'exprimant sous couvert d'anonymat et une source hospitalière ont fait état de quatre morts dans l'assaut contre un commissariat de police.
Ces vingt tués s'ajoutent à huit morts rapportés vendredi soir à l'AFP par plusieurs sources.
La source policière a estimé que "le nombre de morts s'élève à des dizaines", sans être en mesure de fournir de chiffre précis. Elle a ajouté que "beaucoup de civils" avaient été tués.
Un journaliste nigérian tué
Un correspondant de la chaîne de télévision privée nigériane Channels a péri en couvrant ces évènements. Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ, basé à New York) a condamné ce "meurtre" et appelé dans un communiqué les autorités nigérianes a tout faire "pour que ses tueurs soient traduits en justice".
Des témoins des attaques ont rapporté que des assaillants, parmi lesquels figureraient deux kamikazes, étaient vêtus de noir et étaient arrivés en moto ou à bord de voitures.
Au QG de la police de l'Etat de Kano, un homme qui entendait se faire exploser a tenté de se rapprocher en voiture d'un convoi de la police, selon une source policière. Il aurait sauté de son véhicule avant de se faire abattre.
"C'était une tentative d'attentat suicide", a dit cette source.
Selon un témoin, la voiture de l'assaillant aurait continué de rouler avant d'exploser.
De nombreuses attaques meurtrières, attribuées à la secte islamiste Boko Haram et souvent revendiquées par elle, ont secoué le pays ces derniers mois.
Elles ont essentiellement touché le nord-est et Kano avait jusqu'a présent été épargnée.
Le président Goodluck Jonathan a décrété l'état d'urgence dans des parties de quatre Etats le 31 décembre, après une vague d'attentats attribués à Boko Haram qui ont fait plusieurs dizaines de morts. Kano n'est pas concerné par la mesure.
La secte islamiste a revendiqué des attentats visant en particulier des églises le jour de Noël. Le plus meurtrier a fait 44 morts dans une église catholique près d'Abuja, la capitale. Elle avait aussi revendiqué l'attentat suicide d'août 2011 contre le siège des Nations unies à Abuja (25 morts).
Les récentes violences ont fait craindre des représailles de chrétiens et une escalade des violences interconfessionnelles.
Le Nigeria, pays le plus peuplé d'Afrique et premier producteur de pétrole du continent, compte 160 millions d'habitants, dont environ autant de musulmans, majoritaires dans le nord, que de chrétiens, plus nombreux dans le sud.