"Au pays des kangourous" : un papa dépressif sous le regard de son fils
AFP
Paris - "Ce matin, j'ai trouvé papa dans le lave-vaisselle..." Ainsi commence "Au pays des kangourous" (Don Quichotte), un roman aux accents surréalistes, drôles et poétiques qui raconte la dépression d'un homme à travers le regard de son petit garçon.

Simon, neuf ans, habite dans un vaste appartement parisien, avenue Paul-Doumer, dans le luxueux quartier du Trocadéro, à Paris. Il aime sa console de jeux. Son père, Paul, est un auteur qui écrit pour les autres, un "nègre". Et il déraille.
Sa mère, Carole, est une femme d'affaires qui passe sa vie en Australie pour y promouvoir une grande marque française de produits laitiers, loin d'un mari qu'elle n'admire plus et d'un enfant qu'elle n'a jamais su aimer.
Le couple n'en est plus un depuis longtemps. Le jour où Paul est interné à Sainte-Anne pour dépression, son fils voit son quotidien bouleversé. Il est recueilli par Lola, sa grand-mère fantasque, adepte de spiritisme et entourée d'amies presque sorcières.
Dans les couloirs trop blancs de l'hôpital psychiatrique, où il rend visite à son père, Simon est perdu. Il rencontre Lily, enfant autiste aux yeux violets, ou créature imaginaire qui lui vient néanmoins en aide.
Simon va tenter, au travers des rêves qu'il s'invente en fermant les yeux, de mettre des mots sur la maladie de son père, jusqu'à découvrir un secret...
("Au pays des kangourous" - Gilles Paris - Editions Don Quichotte - 248 p. - 18 euros)