Interrogée sur RMC et BFM-TV à propos des mesures sur l'emploi des jeunes que devait annoncer vendredi Nicolas Sarkozy, Mme Aubry a jugé qu'on "ne met pas l'argent là où il faut".
"Déjà, il y a 200 millions d'euros de moins pour le budget 2009 sur les contrats de professionnalisation. On les remet. C'est zéro. On remet ce qu'on avait en 2008. Ce sont un peu des tours de passe-passe", a-t-elle estimé, ajoutant que "les tours de passe-passe, cela n'apporte pas des résultats".
"Nous, nous avions diminué par deux le chômage des jeunes, parce qu'on a relancé la croissance, parce qu'on a rétabli les comptes de la sécurité sociale", a rappelé l'ancienne ministre du gouvernement Jospin.
Selon Mme Aubry, l'effort du PS en faveur de l'emploi des jeunes serait plus important "surtout sur la formation".
A propos de la situation du groupe Continental, Mme Aubry a estimé que c'était "l'exemple typique de ce que les Français ne supportent plus aujourd'hui (...) Les salariés ont l'impression d'être floués". Selon elle, "il n'y a pas d'ordre sans justice. Quand il n'y a pas de justice, il y a du désordre".
"J'aurais calmé le jeu. Je n'aurais pas déposé plainte", a-t-elle dit à propos de Continental et du saccage de bureaux de la sous-préfecture de Compiègne (Oise).
"Jamais je ne comprendrai la violence", a-t-elle dit, tout en dénonçant "l'inefficacité" de la politique de Nicolas Sarkozy, "son injustice", et "la brutalité des chefs d'entreprise".