Beyrouth: un fief du Hezbollah visé par un nouvel attentat, 4 morts
AFP
Beyrouth - Un nouvel attentat a frappé jeudi la banlieue sud de Beyrouth faisant quatre morts, le quatrième visant en six mois ce fief du mouvement chiite libanais Hezbollah engagé dans la guerre en Syrie contre les rebelles.
Cet attentat à la voiture piégée survient moins d'une semaine après une attaque semblable dans laquelle a été tué le 27 décembre à Beyrouth Mohammad Chatah, membre sunnite de la coalition libanaise hostile au Hezbollah et au régime de Bachar al-Assad en Syrie voisine.
"La main du terrorisme ne fait pas de distinction entre Libanais, elle met en oeuvre un ignoble complot pour les entraîner vers la dissension", a réagi le Premier ministre sortant Najib Miqati, alors que le conflit syrien exacerbe les tensions au Liban entre sunnites opposés au régime Assad et chiites qui l'appuient.
Le ministre de la Santé, Ali Hassan Khalil, a fait état de quatre morts et 65 blessés dans l'attentat, révisant à la baisse un bilan précédent de cinq morts.
Vers 16H15 (14H15 GMT), "un 4x4 a explosé dans la rue très fréquentée d'Al-Aarid dans le quartier de Haret Hreik", dans la banlieue sud de Beyrouth, selon l'Agence nationale d'information (ANI).
Sur le lieu de l'attaque où il y a de nombreux commerces, au moins la façade de trois immeubles a été dévastée ou complètement noircie, et cinq voitures ont été endommagées ou calcinées dont une complètement carbonisée, selon des photographes de l'AFP.
Une foule en panique et sous le choc s'attroupait autour des lieux, une zone densément peuplée. "Dieu, Nasrallah et la banlieue sud", ont scandé des gens en colère en signe de défi, en référence au chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah.
Condamnations de Washington et Londres
"L'attentat a visé sans discernement une zone résidentielle"', selon la chaîne du Hezbollah, Al-Manar.
Elle a appelé les habitants à s'éloigner par crainte d'un deuxième attentat, comme ce fut le cas de la double attaque suicide devant l'ambassade d'Iran en novembre dernier, mais aussi pour permettre aux secours de venir en aide aux blessés.
Avant la guerre de 2006 qui a opposé le Hezbollah et Israël, son ennemi juré, le secteur de Haret Hreik était "le périmètre de sécurité" du mouvement chiite, c'est-à-dire le secteur où se trouvent les principales institutions du parti.
L'attentat de jeudi s'est d'ailleurs produit près des anciens studios d'Al-Manar et "à 200 mètres du Conseil politique du Hezbollah", a indiqué Al-Manar.
Les Etats-Unis, qui considèrent le Hezbollah comme une "organisation terroriste", ont condamné via leur ambassade à Beyrouth l'attaque "terroriste", tandis que l'ambassadeur de Grande-Bretagne Tom Fletcher a qualifié l'attaque d'"inhumaine".
Plusieurs attentats ont frappé Beyrouth et le nord du Liban depuis juillet, visant en majorité des bastions du Hezbollah, dont les hommes combattent les rebelles aux côtés de l'armée du régime syrien.
"Acte diabolique"
Le 19 novembre, un double attentat suicide revendiqué par un groupe lié à Al-Qaïda a visé l'ambassade d'Iran, allié de Damas, faisant 25 morts. Le 23 août, un double attentat à la voiture piégée contre deux contre deux mosquées sunnites à Tripoli a fait 45 morts.
Le 15 août, 27 personnes ont péri dans un attentat à la voiture piégée dans la banlieue sud de Beyrouth. Le 9 juillet, un attentat à la voiture piégée dans la banlieue sud, fief du Hezbollah, a fait une cinquantaine de blessés.
La semaine dernière, le chef de la coalition anti-Hezbollah, Saad Hariri, mis en cause le parti ans l'attentat contre M. Chatah qui a coûté la vie à sept autres personnes. Mais le mouvement chiite a démenti tout implication.
Jeudi, Saad Hariri a qualifié l'attentat de la banlieue sud d'"acte diabolique".
Ces attentats ont exacerbé la division déjà profonde au Liban entre partisans et détracteurs du régime syrien, mais aussi les tensions entre chiites menés par le Hezbollah et sunnites représentés par Saad Hariri.
De surcroît, le Liban est sans gouvernement depuis huit mois en raison des profondes rivalités avec en toile de fond le conflit en Syrie, ancienne puissance de tutelle au Liban.
"La main du terrorisme ne fait pas de distinction entre Libanais, elle met en oeuvre un ignoble complot pour les entraîner vers la dissension", a réagi le Premier ministre sortant Najib Miqati, alors que le conflit syrien exacerbe les tensions au Liban entre sunnites opposés au régime Assad et chiites qui l'appuient.
Le ministre de la Santé, Ali Hassan Khalil, a fait état de quatre morts et 65 blessés dans l'attentat, révisant à la baisse un bilan précédent de cinq morts.
Vers 16H15 (14H15 GMT), "un 4x4 a explosé dans la rue très fréquentée d'Al-Aarid dans le quartier de Haret Hreik", dans la banlieue sud de Beyrouth, selon l'Agence nationale d'information (ANI).
Sur le lieu de l'attaque où il y a de nombreux commerces, au moins la façade de trois immeubles a été dévastée ou complètement noircie, et cinq voitures ont été endommagées ou calcinées dont une complètement carbonisée, selon des photographes de l'AFP.
Une foule en panique et sous le choc s'attroupait autour des lieux, une zone densément peuplée. "Dieu, Nasrallah et la banlieue sud", ont scandé des gens en colère en signe de défi, en référence au chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah.
Condamnations de Washington et Londres
"L'attentat a visé sans discernement une zone résidentielle"', selon la chaîne du Hezbollah, Al-Manar.
Elle a appelé les habitants à s'éloigner par crainte d'un deuxième attentat, comme ce fut le cas de la double attaque suicide devant l'ambassade d'Iran en novembre dernier, mais aussi pour permettre aux secours de venir en aide aux blessés.
Avant la guerre de 2006 qui a opposé le Hezbollah et Israël, son ennemi juré, le secteur de Haret Hreik était "le périmètre de sécurité" du mouvement chiite, c'est-à-dire le secteur où se trouvent les principales institutions du parti.
L'attentat de jeudi s'est d'ailleurs produit près des anciens studios d'Al-Manar et "à 200 mètres du Conseil politique du Hezbollah", a indiqué Al-Manar.
Les Etats-Unis, qui considèrent le Hezbollah comme une "organisation terroriste", ont condamné via leur ambassade à Beyrouth l'attaque "terroriste", tandis que l'ambassadeur de Grande-Bretagne Tom Fletcher a qualifié l'attaque d'"inhumaine".
Plusieurs attentats ont frappé Beyrouth et le nord du Liban depuis juillet, visant en majorité des bastions du Hezbollah, dont les hommes combattent les rebelles aux côtés de l'armée du régime syrien.
"Acte diabolique"
Le 19 novembre, un double attentat suicide revendiqué par un groupe lié à Al-Qaïda a visé l'ambassade d'Iran, allié de Damas, faisant 25 morts. Le 23 août, un double attentat à la voiture piégée contre deux contre deux mosquées sunnites à Tripoli a fait 45 morts.
Le 15 août, 27 personnes ont péri dans un attentat à la voiture piégée dans la banlieue sud de Beyrouth. Le 9 juillet, un attentat à la voiture piégée dans la banlieue sud, fief du Hezbollah, a fait une cinquantaine de blessés.
La semaine dernière, le chef de la coalition anti-Hezbollah, Saad Hariri, mis en cause le parti ans l'attentat contre M. Chatah qui a coûté la vie à sept autres personnes. Mais le mouvement chiite a démenti tout implication.
Jeudi, Saad Hariri a qualifié l'attentat de la banlieue sud d'"acte diabolique".
Ces attentats ont exacerbé la division déjà profonde au Liban entre partisans et détracteurs du régime syrien, mais aussi les tensions entre chiites menés par le Hezbollah et sunnites représentés par Saad Hariri.
De surcroît, le Liban est sans gouvernement depuis huit mois en raison des profondes rivalités avec en toile de fond le conflit en Syrie, ancienne puissance de tutelle au Liban.