Brexit: Accord de principe sur le divorce entre l'UE et Royaume-Uni
Reuters
BRUXELLES/LONDRES - Le Royaume-Uni et l‘Union européenne sont parvenus vendredi à un accord de principe sur les modalités de leur divorce, ce qui va leur permettre de passer à la seconde phase des négociations, à savoir les discussions sur la période de transition après le Brexit, prévu en mars 2019, et sur leur future relation commerciale.
La Commission européenne a estimé, selon l‘expression attendue, que “des progrès suffisants” avaient été effectués à l‘issue de discussions marathon qui ont duré toute la nuit à Bruxelles entre les deux parties pour parvenir à sortir de l‘impasse qui concernait trois grands chapitres des négociations : les conditions financières du divorce, le statut des expatriés et les moyens d’éviter le rétablissement d‘une frontière effective en Irlande.
Ce dernier point avait fait capoter une réunion lundi entre la Première ministre britannique, Theresa May, le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, et le négociateur en chef européen, Michel Barnier.
L‘accord trouvé ne précise pas le montant que la Grande-Bretagne devra verser à l‘UE en raison de sa sortie en 2019 mais “les deux parties sont convenues d‘une méthodologie pour le règlement financier”, selon un document publié vendredi.
Michel Barnier a jugé vendredi qu‘il n’était pas possible de donner un chiffre précis de ce qu‘aura à verser le Royaume-Uni dans la mesure où les chiffres sont susceptibles de varier.
Une source britannique a déclaré que Londres estimait la facture du Brexit entre 40 et 45 milliards d‘euros.
Le président du Conseil européen des chefs d‘Etat et de gouvernement, Donald Tusk, a salué l‘accord trouvé mais il a déploré que la première phase des discussions ait duré, à son avis, trop longtemps.
“Nous savons tous que rompre est difficile mais que rompre et construire une nouvelle relation est bien plus difficile”, a-t-il dit. “Beaucoup de temps a été consacré à la tâche la plus facile et maintenant (...), nous avons, dans les faits, moins d‘une année” avant le départ prévu en mars 2019.
Dans l‘idée d‘avoir une marge de sécurité, Michel Barnier a demandé lors d‘une conférence de presse que l‘accord sur la sortie du Royaume-Uni soit effectivement prêt pour octobre 2018, “soit dans moins d‘un an”, a-t-il souligné.
“DUREMENT GAGNÉ”
Malgré un grand nombre de points encore à préciser, les marchés ont estimé que l‘accord de vendredi était un bon point pour le Royaume-Uni. La livre sterling a monté face à l‘euro et face au dollar..
L‘accord de compromis et la décision de passer à la seconde phase des discussions doivent encore être avalisés par le Conseil européen des chefs d‘Etat et de gouvernement prévu jeudi et vendredi prochains à Bruxelles.
Theresa May a déclaré qu‘elle pensait que l‘accord de principe, qu‘elle a qualifié de “durement gagné”, serait entériné lors de ce sommet.
Le président de la Commission européenne a pour sa part souligné que l‘accord était le fruit d‘un compromis.
“La Première ministre May m‘a assurée qu‘elle avait le soutien du gouvernement britannique. Sur cette base, je pense que nous avons maintenant effectué la percée dont nous avions besoin. Le résultat obtenu aujourd‘hui est naturellement un compromis”, a déclaré Jean-Claude Juncker lors d‘une conférence de presse réunie à la hâte.
La période de transition, qui doit commencer après le Brexit le 30 mars 2019, durera “environ deux ans”, selon les grandes lignes que s‘est fixées l‘UE pour négocier. Cette période de transition permettra d‘aborder les modalités de la future relation commerciale qui unira le Royaume-Uni et l‘UE ultérieurement.
Selon le vade-mecum de l‘UE, durant la phase de transition, le Royaume-Uni restera dans l‘union douanière et dans le marché unique et restera soumis à la législation européenne mais ne participera plus aux prises de décisions au sein de l‘UE ni n‘aura droit de vote.
Le Parti unioniste démocrate (DUP) qui soutient le Parti conservateur de Theresa May à la Chambre des communes a salué du bout des lèvres cet accord, en soulignant qu‘il y avait “encore du travail à faire”.
Le ministre irlandais des Affaires étrangères, Simon Coveney, a estimé pour sa part que l‘accord trouvé vendredi garantissait qu‘il n‘y aurait pas de frontière “dure” (physique) entre l‘Irlande et l‘Irlande du Nord.
“Très bon aboutissement pour tout le monde sur l’île d‘Irlande”, a-t-il écrit sur Twitter.
En revanche, Nigel Farage, figure de proue des pro-Brexit, a estimé que le Royaume-Uni pouvait désormais “passer à la prochaine phase d‘humiliation”.
La France a salué un accord “de bons sens” par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian.
Ce dernier point avait fait capoter une réunion lundi entre la Première ministre britannique, Theresa May, le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, et le négociateur en chef européen, Michel Barnier.
L‘accord trouvé ne précise pas le montant que la Grande-Bretagne devra verser à l‘UE en raison de sa sortie en 2019 mais “les deux parties sont convenues d‘une méthodologie pour le règlement financier”, selon un document publié vendredi.
Michel Barnier a jugé vendredi qu‘il n’était pas possible de donner un chiffre précis de ce qu‘aura à verser le Royaume-Uni dans la mesure où les chiffres sont susceptibles de varier.
Une source britannique a déclaré que Londres estimait la facture du Brexit entre 40 et 45 milliards d‘euros.
Le président du Conseil européen des chefs d‘Etat et de gouvernement, Donald Tusk, a salué l‘accord trouvé mais il a déploré que la première phase des discussions ait duré, à son avis, trop longtemps.
“Nous savons tous que rompre est difficile mais que rompre et construire une nouvelle relation est bien plus difficile”, a-t-il dit. “Beaucoup de temps a été consacré à la tâche la plus facile et maintenant (...), nous avons, dans les faits, moins d‘une année” avant le départ prévu en mars 2019.
Dans l‘idée d‘avoir une marge de sécurité, Michel Barnier a demandé lors d‘une conférence de presse que l‘accord sur la sortie du Royaume-Uni soit effectivement prêt pour octobre 2018, “soit dans moins d‘un an”, a-t-il souligné.
“DUREMENT GAGNÉ”
Malgré un grand nombre de points encore à préciser, les marchés ont estimé que l‘accord de vendredi était un bon point pour le Royaume-Uni. La livre sterling a monté face à l‘euro et face au dollar..
L‘accord de compromis et la décision de passer à la seconde phase des discussions doivent encore être avalisés par le Conseil européen des chefs d‘Etat et de gouvernement prévu jeudi et vendredi prochains à Bruxelles.
Theresa May a déclaré qu‘elle pensait que l‘accord de principe, qu‘elle a qualifié de “durement gagné”, serait entériné lors de ce sommet.
Le président de la Commission européenne a pour sa part souligné que l‘accord était le fruit d‘un compromis.
“La Première ministre May m‘a assurée qu‘elle avait le soutien du gouvernement britannique. Sur cette base, je pense que nous avons maintenant effectué la percée dont nous avions besoin. Le résultat obtenu aujourd‘hui est naturellement un compromis”, a déclaré Jean-Claude Juncker lors d‘une conférence de presse réunie à la hâte.
La période de transition, qui doit commencer après le Brexit le 30 mars 2019, durera “environ deux ans”, selon les grandes lignes que s‘est fixées l‘UE pour négocier. Cette période de transition permettra d‘aborder les modalités de la future relation commerciale qui unira le Royaume-Uni et l‘UE ultérieurement.
Selon le vade-mecum de l‘UE, durant la phase de transition, le Royaume-Uni restera dans l‘union douanière et dans le marché unique et restera soumis à la législation européenne mais ne participera plus aux prises de décisions au sein de l‘UE ni n‘aura droit de vote.
Le Parti unioniste démocrate (DUP) qui soutient le Parti conservateur de Theresa May à la Chambre des communes a salué du bout des lèvres cet accord, en soulignant qu‘il y avait “encore du travail à faire”.
Le ministre irlandais des Affaires étrangères, Simon Coveney, a estimé pour sa part que l‘accord trouvé vendredi garantissait qu‘il n‘y aurait pas de frontière “dure” (physique) entre l‘Irlande et l‘Irlande du Nord.
“Très bon aboutissement pour tout le monde sur l’île d‘Irlande”, a-t-il écrit sur Twitter.
En revanche, Nigel Farage, figure de proue des pro-Brexit, a estimé que le Royaume-Uni pouvait désormais “passer à la prochaine phase d‘humiliation”.
La France a salué un accord “de bons sens” par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian.