CAF - Ahmad, le discret en quête de lumière
AFP
Après une discrète carrière de joueur et d'entraîneur, Ahmad Ahmad a pris les rênes de la fédération malgache de football en 2003. Aujourd'hui il défie Issa Hayatou à la tête du football africain.
"Si les gens veulent du changement, il n'y a pas d'autre choix. Il n'y a que moi qui ose me présenter contre M. Hayatou", assure Ahmad, le regard pétillant derrière de fines lunettes.
"Mon programme, c'est la réforme de l'administration de la CAF pour éviter que la politique ne se mêle de l'organisation de la confédération", précise ce père de famille âgé de 57 ans.
Dans les instances du football africain, l'émergence d'Ahmad en porte-drapeau de la contestation a surpris.
Issu de la minorité musulmane d'un petit village du nord-ouest de Madagascar, ne s'est guère fait remarquer depuis qu'il a pris la tête de la fédération de son pays. "C'est un homme qui s'exprime peu durant les réunions du Comité exécutif de la CAF", décrit une source proche de la confédération africaine de football.
Malgré tout, Ahmad dispose officiellement du soutien des 14 pays membres de la Confédération des pays d'Afrique australe (Cofasa), à laquelle la Grande Ile appartient. La CAF compte 54 pays officiellement.
De là à le voir menacer le puissant Issa Hayatou, en poste depuis 1988, il y a un pas de géant que pas mal d'observateurs se refusent à franchir.
"Hayatou fatigue beaucoup de gens. Mais globalement, les fédérations africaines vont de nouveau le soutenir", assure une source proche de la Fédération internationale (Fifa). Un scénario qu'Ahmad balaie d'un revers de la main.
"Ce sont des arguments pour essayer de m'abattre, mais regardez les présidents des confédérations asiatiques et américaines. Ils sont du Canada et de Bahrein !", note-t-il.
Au titre de ses atouts, les partisans du Malgache mettent d'abord en avant ses connexions politiques à Antananarivo. Ancien ministre de la Pêche, il est aujourd'hui vice-président du Sénat.
Depuis des semaines, Ahmad a fondé sa campagne contre le sortant en promettant "une transparence dans la gestion" de la CAF et la fin des "pratiques obsolètes". Mais, sur ce plan, la réputation d'Ahmad n'est pas sans tâche.
Son nom a été cité par le Sunday Times dans l'affaire de corruption qui a entouré l'attribution de la Coupe du monde 2022 au Qatar. Selon le journal britannique, il aurait perçu 30.000 à 100.000 dollars en échange de son vote pour le Qatar.
"Ca n'a pas de sens", se défend l'accusé, assurant "avoir simplement demandé de l'aide financière pour organiser les élections de la fédération malgache".
Son bilan à la tête de la Fédération malgache ne fait pas non plus l'unanimité. En janvier, la CAF lui a retiré l'organisation de la CAN des moins de 17 ans pour la confier à la dernière minute au Gabon, pour son manque de préparation. Ahmad n'y voit qu'une manoeuvre politique.
"Il y a un point d'interrogation sur le fait qu'on nous ait retiré l'organisation au moment où je me déclare pour être président de la CAF", fait-il benoitement remarquer.
Contre tous les pronostics, Ahmad est persuadé que la fin de l'ère Hayatou a sonné. Il en veut pour preuve la réforme l'an dernier des statuts de la CAF, qui limitent à trois le nombre de mandats maximum à sa présidence.
Même si elle n'entre en vigueur qu'après l'élection du 16 mars prochain, le Malgache y voit un signe en sa faveur: "Si tous les présidents qui ont voté cette réforme sont cohérents, il n'y a pas lieu de réfléchir".
"Si les gens veulent du changement, il n'y a pas d'autre choix. Il n'y a que moi qui ose me présenter contre M. Hayatou", assure Ahmad, le regard pétillant derrière de fines lunettes.
"Mon programme, c'est la réforme de l'administration de la CAF pour éviter que la politique ne se mêle de l'organisation de la confédération", précise ce père de famille âgé de 57 ans.
Dans les instances du football africain, l'émergence d'Ahmad en porte-drapeau de la contestation a surpris.
Issu de la minorité musulmane d'un petit village du nord-ouest de Madagascar, ne s'est guère fait remarquer depuis qu'il a pris la tête de la fédération de son pays. "C'est un homme qui s'exprime peu durant les réunions du Comité exécutif de la CAF", décrit une source proche de la confédération africaine de football.
Malgré tout, Ahmad dispose officiellement du soutien des 14 pays membres de la Confédération des pays d'Afrique australe (Cofasa), à laquelle la Grande Ile appartient. La CAF compte 54 pays officiellement.
De là à le voir menacer le puissant Issa Hayatou, en poste depuis 1988, il y a un pas de géant que pas mal d'observateurs se refusent à franchir.
"Hayatou fatigue beaucoup de gens. Mais globalement, les fédérations africaines vont de nouveau le soutenir", assure une source proche de la Fédération internationale (Fifa). Un scénario qu'Ahmad balaie d'un revers de la main.
"Ce sont des arguments pour essayer de m'abattre, mais regardez les présidents des confédérations asiatiques et américaines. Ils sont du Canada et de Bahrein !", note-t-il.
Au titre de ses atouts, les partisans du Malgache mettent d'abord en avant ses connexions politiques à Antananarivo. Ancien ministre de la Pêche, il est aujourd'hui vice-président du Sénat.
Depuis des semaines, Ahmad a fondé sa campagne contre le sortant en promettant "une transparence dans la gestion" de la CAF et la fin des "pratiques obsolètes". Mais, sur ce plan, la réputation d'Ahmad n'est pas sans tâche.
Son nom a été cité par le Sunday Times dans l'affaire de corruption qui a entouré l'attribution de la Coupe du monde 2022 au Qatar. Selon le journal britannique, il aurait perçu 30.000 à 100.000 dollars en échange de son vote pour le Qatar.
"Ca n'a pas de sens", se défend l'accusé, assurant "avoir simplement demandé de l'aide financière pour organiser les élections de la fédération malgache".
Son bilan à la tête de la Fédération malgache ne fait pas non plus l'unanimité. En janvier, la CAF lui a retiré l'organisation de la CAN des moins de 17 ans pour la confier à la dernière minute au Gabon, pour son manque de préparation. Ahmad n'y voit qu'une manoeuvre politique.
"Il y a un point d'interrogation sur le fait qu'on nous ait retiré l'organisation au moment où je me déclare pour être président de la CAF", fait-il benoitement remarquer.
Contre tous les pronostics, Ahmad est persuadé que la fin de l'ère Hayatou a sonné. Il en veut pour preuve la réforme l'an dernier des statuts de la CAF, qui limitent à trois le nombre de mandats maximum à sa présidence.
Même si elle n'entre en vigueur qu'après l'élection du 16 mars prochain, le Malgache y voit un signe en sa faveur: "Si tous les présidents qui ont voté cette réforme sont cohérents, il n'y a pas lieu de réfléchir".