Calme précaire à Madagascar

BBCAfrique.com/Lovasoa Rabary

A Madagascar, le bilan des deux premières journées de grève générale appelée par le maire d'Antananarive, la capitale, a été très lourd. Outre les dégâts matériels, les premiers chiffres officiels font état d'au moins 33 morts.

Calme précaire à Madagascar
Le maire d'Antananarivo a décrété un couvre-feu et a réquisitionné les forces de l'ordre pour le faire appliquer dans sa circonscription.

Ce couvre feu et l'intervention des forces de l'ordre qui ont patrouillé un peu partout dans la capitale ont quelque peu calmé l'ardeur des pilleurs et des émeutiers à Antananarive.

Une autre manifestation est encore prévue lundi sur la Place du Treize Mai. « La lutte continue et ne s'arrêtera que lorsque nos revendications auront été satisfaites », a déclaré le maire d'Antananarive, Andry Rajoelina, qui a de nouveau appelé ses partisans à venir manifester dans le centre ville.

D'autres débordements sont à craindre, mais le maire semble rassuré par la présence des forces de l'ordre qu'il a réquisitionnées pour assurer la sécurité de la ville et des environs de la Place du Treize-Mai.

Sur le plan politique, une tentative de médiation a été initiée par les diplomates en poste à Madagascar. Un rendez-vous a même été fixé, mais le maire aurait refusé de s'y rendre. Malgré le rendez-vous manqué, le chef de l'Etat lui a une nouvelle fois tendu la main.

Dans une déclaration radiodiffusée, hier après-midi, Marc Ravalomanana a insisté sur l'importance du dialogue et a appelé les Eglises et la communauté internationale à œuvrer pour parvenir à rapprocher les deux parties.

Mais Andry Rajoelina reste inflexible. Il dit ne pas croire aux promesses du président de la République une fois les négociations terminées.


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