Choc des cultures dans un Printemps de Bourges "Made in Japan"
AFP/Paul RICARD
Le Berry devient pour quelques jours le pays du soleil levant: chanson kitsch, rock garage, metal, électro ou post-rock, le Printemps de Bourges accueille onze groupes et artistes japonais de styles différents répartis dans la programmation.
C'est la première fois que le festival met l'accent sur un pays. Cette opération, intitulée "Made in Japan", donne son identité visuelle à cette 33e édition du Printemps, dont l'affiche est ornée d'un grand soleil rouge et de personnages de manga.
"Le Japon est l'un des rares pays lointains au sens culturel du terme qui s'est emparé de nos musiques occidentales et anglo-saxonnes au premier degré, alors que la plupart des autres les ont plutôt mixées avec leur propre musique", commente le directeur du festival, Daniel Colling.
Les programmateurs n'ont pas réservé de créneau particulier à ces artistes "Made in Japan" mais les ont disséminés dans les soirées pour "ne pas les isoler", souligne M. Colling.
Les derniers, le DJ Kentaro et le groupe électro 80Kidz, se produiront samedi. Mercredi, le cycle a été ouvert par le duo Kokusyoku Sumire, à l'affiche du grand chapiteau du Phénix avant les Français Zaza Fournier et Bénabar.
Le look de ces lolitas est excentrique en diable, énormes perruques blanches mi-Marie-Antoinette mi-caniche, robes-corset à volants verts bouffants et collants rayés. Leur musique l'est tout autant: elles livrent une version kitsch et rigolote du Carmen de Bizet à l'accordéon et au violon.
De façon nettement moins anecdotique, Mono a impressionné la petite salle du 22. Ce quatuor de Tokyo joue une musique post-rock dans la lignée des Ecossais de Mogwai, groupe fondateur du genre: morceaux instrumentaux étirés en longueur qui débutent par une lente montée atmosphérique et s'achèvent dans un déluge bruitiste.
La réputation de Mono dépasse les frontières du Japon et son dernier album a été produit par l'Américain Steve Albini, grand nom du rock alternatif qui a notamment oeuvré pour Nirvana.
Les groupes Gadget, Royal Cabaret et Envy étaient intégrés à une soirée métal jeudi, avec les Français de Dagoba et Gojira.
Outre leur musique, Gadget et Royal Cabaret se sont fait remarquer pour leur look cultivé à l'extrême: manga-gothique pour le premier (crêtes décolorées, tatouages, vêtements noirs et colliers à pointes), dandy macabre pour le second, emmené par une chanteuse à voilette et en crinoline sombre.
La confrontation des cultures peut créer des situations cocasses. "Amusez-vous notre concert!", a lancé mercredi Tomomi Nabana, la chanteuse-guitariste du trio de rock garage Detroit7, qui voulait faire l'effort de s'adresser au public en français.
Interloqués, les spectateurs ont dû attendre qu'elle répète cette phrase en anglais ("Enjoy our show!") pour comprendre que la première version en était une traduction littérale et approximative.
A l'image de Detroit7, les artistes nippons du Printemps ont prouvé que la musique n'était pas une affaire de garçons puisque ces formations comptent en majorité au moins une fille dans leurs rangs.
Inconnus du grand public hexagonal, certains de ces groupes sont fameux auprès des ados fans de culture japonaise, musique mais aussi mode, mangas et jeux vidéos. Dimanche, la salle parisienne du GlazArt accueillera une soirée "Tokyo Tendance", où se produiront Kokusyoku Sumire et Royal Cabaret.
"Le Japon est l'un des rares pays lointains au sens culturel du terme qui s'est emparé de nos musiques occidentales et anglo-saxonnes au premier degré, alors que la plupart des autres les ont plutôt mixées avec leur propre musique", commente le directeur du festival, Daniel Colling.
Les programmateurs n'ont pas réservé de créneau particulier à ces artistes "Made in Japan" mais les ont disséminés dans les soirées pour "ne pas les isoler", souligne M. Colling.
Les derniers, le DJ Kentaro et le groupe électro 80Kidz, se produiront samedi. Mercredi, le cycle a été ouvert par le duo Kokusyoku Sumire, à l'affiche du grand chapiteau du Phénix avant les Français Zaza Fournier et Bénabar.
Le look de ces lolitas est excentrique en diable, énormes perruques blanches mi-Marie-Antoinette mi-caniche, robes-corset à volants verts bouffants et collants rayés. Leur musique l'est tout autant: elles livrent une version kitsch et rigolote du Carmen de Bizet à l'accordéon et au violon.
De façon nettement moins anecdotique, Mono a impressionné la petite salle du 22. Ce quatuor de Tokyo joue une musique post-rock dans la lignée des Ecossais de Mogwai, groupe fondateur du genre: morceaux instrumentaux étirés en longueur qui débutent par une lente montée atmosphérique et s'achèvent dans un déluge bruitiste.
La réputation de Mono dépasse les frontières du Japon et son dernier album a été produit par l'Américain Steve Albini, grand nom du rock alternatif qui a notamment oeuvré pour Nirvana.
Les groupes Gadget, Royal Cabaret et Envy étaient intégrés à une soirée métal jeudi, avec les Français de Dagoba et Gojira.
Outre leur musique, Gadget et Royal Cabaret se sont fait remarquer pour leur look cultivé à l'extrême: manga-gothique pour le premier (crêtes décolorées, tatouages, vêtements noirs et colliers à pointes), dandy macabre pour le second, emmené par une chanteuse à voilette et en crinoline sombre.
La confrontation des cultures peut créer des situations cocasses. "Amusez-vous notre concert!", a lancé mercredi Tomomi Nabana, la chanteuse-guitariste du trio de rock garage Detroit7, qui voulait faire l'effort de s'adresser au public en français.
Interloqués, les spectateurs ont dû attendre qu'elle répète cette phrase en anglais ("Enjoy our show!") pour comprendre que la première version en était une traduction littérale et approximative.
A l'image de Detroit7, les artistes nippons du Printemps ont prouvé que la musique n'était pas une affaire de garçons puisque ces formations comptent en majorité au moins une fille dans leurs rangs.
Inconnus du grand public hexagonal, certains de ces groupes sont fameux auprès des ados fans de culture japonaise, musique mais aussi mode, mangas et jeux vidéos. Dimanche, la salle parisienne du GlazArt accueillera une soirée "Tokyo Tendance", où se produiront Kokusyoku Sumire et Royal Cabaret.