Colombie: de Shakira aux footballeurs, le "Oui" des stars à la paix
AFP
Artistes, sportifs et écrivains de Colombie tels Shakira, Falcao ou Hector Abad Faciolince donnent de leur voix, énergie ou plume pour soutenir l'accord de paix avec la guérilla des Farc afin d'en finir avec un demi-siècle de guerre.
Shakira, Juanes et Carlos Vives, chanteurs colombiens les plus célèbres, ont entonné des messages de réconciliation, de pardon et d'amour après la signature le 26 septembre de l'accord par le président Juan Manuel Santos et le chef des Farc, Rodrigo Londoño, plus connu sous ses noms de guerre Timoleon Jimenez ou "Timochenko".
"En tant que Colombiens, notre mission la plus importante maintenant c'est de pardonner", a écrit Juanes sur Twitter mardi, au lendemain de la cérémonie de signature de ce texte inédit, soumis à référendum dimanche et visant à clore le chapitre sanglant d'une guerre fratricide qui a fait plus de 300.000 morts et disparus.
"On apprend en marchant... Ma Colombie, il nous reste beaucoup à faire, prendre soin de nos enfants et les éduquer pave le chemin de la paix", a pour sa part déclaré Shakira.
Dans une vidéo, Carlos Vives a de son côté qualifié le 26 septembre de "jour important", "en pensant à tout le chemin qui reste à parcourir afin de parvenir à une paix durable".
- "Un pays capable de pardonner" -
En 2014, deux ans après le lancement des pourparlers de paix à La Havane, ce Caribéen originaire de Santa Marta avait composé la chanson "Un paso hacia la paz" (Un pas vers la paix), qu'il avait enregistrée avec plus d'une trentaine d'artistes de différentes régions de Colombie, dont Juanes, Fonseca, Los Aterciopelados, Santiago Cruz, Andrés Cepeda, Maia, ChocQuibTown et Toto La Momposina.
A ces mélodies pour la paix dans leur pays, s'ajoutent les dribbles de deux stars colombiennes du foot: Falcao Garcia et Carlos Valderrama, surnommé "El Pibe".
"J'imagine un pays capable de pardonner", a affirmé l'attaquant dans une lettre publiée par le quotidien national El Tiempo. "Qu'est-ce que je veux? Que mes enfants et mes petits-enfants vivent en paix, et moi aussi pendant les années qui me restent", avait pour sa part déclaré El Pibe à l'AFP début septembre à Bogota.
Le cycliste Nairo Quintana, vainqueur du Tour d'Espagne, s'est prononcé dans le même sens en août, conviant ses compatriotes à voter "Oui" dimanche. "Maintenant, tous les Colombiens nous devons soutenir cette étape", a-t-il lancé.
Des écrivains comme Hector Abad Faciolince, Santiago Gamboa, Piedad Bonett et Juan Gabriel Vasquez, ainsi que l'acteur colombo-américain John Leguizamo ont aussi donné de la voix en faveur de l'accord signé avec les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc, marxistes), issues en 1964 d'une insurrection paysanne.
- Le tueur d'Escobar pour le "Non" -
Bien que de nombreuses célébrités colombiennes se soient prononcées pour la paix avec la guérilla, une minorité ont publiquement exprimé leur opposition.
L'écrivain Fernando Vallejo a même traité le président Santos de "crapule" pour avoir "monter à Cuba un soi-disant processus de paix avec le groupe le plus néfaste et criminel qu'ait connu la Colombie: les bandits des Farc".
Son confrère Plinio Apuleyo Mendoza a dénoncé un accord signé "à n'importe quel prix" et qui va transformer le pays en régime socialiste du 21e siècle.
Le milieu de terrain de la sélection nationale, Daniel Torres, a quant à lui affirmé, dans une vidéo postée sur Instagram, que cela "ne va rien apporter de bon" à la Colombie.
L'ancien footballeur Eduardo Pimentel, les humoristes David Alberto Garcia "Jeringa" et Crisanto Alonso Vargas "Vargasvil", ainsi que le chanteur Diego Pulecio du groupe pop Don Tetto sont aussi montés au créneau contre l'accord avec les Farc.
Mais l'opposant le plus polémique est Jhon Jairo Velasquez, plus connu sous le surnom de Popeye, ancien sicaire du baron de la drogue Pablo Escobar, qui a admis avoir tué de ses propres mains au moins 250 personnes et organisé les assassinats de 3.000 autres 3.000.
"Nous avons de brillantes figures de l'ultra-droite et je serai là moi aussi faisant front contre les Farc, et pour cela nous devons nous unir en faveur du +Non+", a estimé Popeye dans une vidéo.
"En tant que Colombiens, notre mission la plus importante maintenant c'est de pardonner", a écrit Juanes sur Twitter mardi, au lendemain de la cérémonie de signature de ce texte inédit, soumis à référendum dimanche et visant à clore le chapitre sanglant d'une guerre fratricide qui a fait plus de 300.000 morts et disparus.
"On apprend en marchant... Ma Colombie, il nous reste beaucoup à faire, prendre soin de nos enfants et les éduquer pave le chemin de la paix", a pour sa part déclaré Shakira.
Dans une vidéo, Carlos Vives a de son côté qualifié le 26 septembre de "jour important", "en pensant à tout le chemin qui reste à parcourir afin de parvenir à une paix durable".
- "Un pays capable de pardonner" -
En 2014, deux ans après le lancement des pourparlers de paix à La Havane, ce Caribéen originaire de Santa Marta avait composé la chanson "Un paso hacia la paz" (Un pas vers la paix), qu'il avait enregistrée avec plus d'une trentaine d'artistes de différentes régions de Colombie, dont Juanes, Fonseca, Los Aterciopelados, Santiago Cruz, Andrés Cepeda, Maia, ChocQuibTown et Toto La Momposina.
A ces mélodies pour la paix dans leur pays, s'ajoutent les dribbles de deux stars colombiennes du foot: Falcao Garcia et Carlos Valderrama, surnommé "El Pibe".
"J'imagine un pays capable de pardonner", a affirmé l'attaquant dans une lettre publiée par le quotidien national El Tiempo. "Qu'est-ce que je veux? Que mes enfants et mes petits-enfants vivent en paix, et moi aussi pendant les années qui me restent", avait pour sa part déclaré El Pibe à l'AFP début septembre à Bogota.
Le cycliste Nairo Quintana, vainqueur du Tour d'Espagne, s'est prononcé dans le même sens en août, conviant ses compatriotes à voter "Oui" dimanche. "Maintenant, tous les Colombiens nous devons soutenir cette étape", a-t-il lancé.
Des écrivains comme Hector Abad Faciolince, Santiago Gamboa, Piedad Bonett et Juan Gabriel Vasquez, ainsi que l'acteur colombo-américain John Leguizamo ont aussi donné de la voix en faveur de l'accord signé avec les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc, marxistes), issues en 1964 d'une insurrection paysanne.
- Le tueur d'Escobar pour le "Non" -
Bien que de nombreuses célébrités colombiennes se soient prononcées pour la paix avec la guérilla, une minorité ont publiquement exprimé leur opposition.
L'écrivain Fernando Vallejo a même traité le président Santos de "crapule" pour avoir "monter à Cuba un soi-disant processus de paix avec le groupe le plus néfaste et criminel qu'ait connu la Colombie: les bandits des Farc".
Son confrère Plinio Apuleyo Mendoza a dénoncé un accord signé "à n'importe quel prix" et qui va transformer le pays en régime socialiste du 21e siècle.
Le milieu de terrain de la sélection nationale, Daniel Torres, a quant à lui affirmé, dans une vidéo postée sur Instagram, que cela "ne va rien apporter de bon" à la Colombie.
L'ancien footballeur Eduardo Pimentel, les humoristes David Alberto Garcia "Jeringa" et Crisanto Alonso Vargas "Vargasvil", ainsi que le chanteur Diego Pulecio du groupe pop Don Tetto sont aussi montés au créneau contre l'accord avec les Farc.
Mais l'opposant le plus polémique est Jhon Jairo Velasquez, plus connu sous le surnom de Popeye, ancien sicaire du baron de la drogue Pablo Escobar, qui a admis avoir tué de ses propres mains au moins 250 personnes et organisé les assassinats de 3.000 autres 3.000.
"Nous avons de brillantes figures de l'ultra-droite et je serai là moi aussi faisant front contre les Farc, et pour cela nous devons nous unir en faveur du +Non+", a estimé Popeye dans une vidéo.