Conférence mouvementée à Sotchi sur la paix en Syrie
Reuters
Sotchi, Russie - La conférence de paix sur la Syrie organisée par la Russie mardi à Sotchi a été marquée par la discorde et la confusion, certains délégués de l‘opposition syrienne décidant de rentrer en Turquie et le chef de la diplomatie russe se faisant bruyamment chahuter.
A l‘ouverture de ce “Congrès du dialogue national”, Sergueï Lavrov, qui lisait un message du président Vladimir Poutine, a été interrompu par les cris hostiles de certains délégués reprochant à la Russie, alliée de Bachar al Assad, de “tuer des civils” en Syrie. La scène a été diffusée en direct à la télévision russe.
Le but de cette réunion dans la station balnéaire des bords de la mer Noire est de lancer des négociations sur l’élaboration d‘une nouvelle Constitution après quasiment sept ans de guerre civile.
Mais l’événement est boycotté par le Comité des négociations de l‘opposition syrienne et par les Kurdes de Syrie. Les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la France, qui ne sont pas représentés, protestent contre ce qu‘ils considèrent comme le refus du gouvernement syrien de s‘engager sincèrement dans des négociations.
Les pays occidentaux soutiennent les efforts de paix menés sous l’égide des Nations unies, dont la dernière session en date s‘est tenue la semaine dernière à Vienne.
“La résolution de cette crise passera par l‘urgence d‘une solution sous l’égide des Nations unies qui doit se passer à Genève, et la France a cela pour objectif immédiat. Ça ne se passe pas à Sotchi, ça doit se passer à Genève”, a lancé mardi le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, à l‘Assemblée nationale.
“NOUS RETOURNONS EN TURQUIE”
La durée de la conférence de Sotchi, initialement fixée à deux jours et qui devait débuter lundi, a été finalement ramenée à une journée. La plupart des délégués avec lesquels Reuters a pu s‘entretenir venaient de Damas et ne s‘opposaient pas au président Assad.
Un groupe d‘opposants venus de Turquie, dont des membres de l‘opposition armée, a refusé de quitter l‘aéroport de Sotchi tant que les emblèmes du gouvernement syrien n‘auraient pas été retirés.
Le chef de ce groupe, Ahmed Tomah, a ensuite déclaré dans une vidéo enregistrée à l‘aéroport qu‘ils allaient regagner la Turquie et que leurs demandes seraient présentées à la conférence par la délégation turque.
Il a protesté contre la poursuite des “bombardements féroces” menés par l‘aviation russe, qui tuent des civils dans son pays.
Artiom Kojine, un responsable du ministère russe des Affaires étrangères, a évoqué “des problèmes avec un groupe de l‘opposition armée (syrienne) venu de Turquie, et qui a posé de nouvelles conditions à sa participation”.
Sergueï Lavrov a parlé deux fois au téléphone avec son homologue turc Mevlüt Cavusoglu, qui lui a assuré que ce problème serait réglé, a ajouté Artiom Kojine.
LAVROV APOSTROPHÉ
Mohamed Adnan, un journaliste et membre de l‘opposition basé en Turquie, a déclaré qu‘environ 70 personnes se trouvaient à l‘aéroport et attendaient un avion pour repartir à Ankara.
A l‘ouverture de la séance, Sergueï Lavrov lisait un message du président russe selon lequel les conditions étaient enfin réunies pour “tourner une page tragique” de l‘histoire de la Syrie, lorsqu‘il a été interrompu par plusieurs délégués qui voulaient aussi dénoncer les bombardements aériens russes.
D‘autres délégués se sont aussitôt manifestés pour apporter leur soutien au ministre russe.
Sergueï Lavrov leur a demandé à tous de le laisser terminer, ajoutant qu‘ils auraient l‘occasion de s‘exprimer plus tard.
Plus tard, la séance plénière a dû être suspendue en raison de violents désaccords sur le choix du président de cette conférence.
Une délégation du gouvernement iranien était présente, de même que le représentant des Nations unies pour la Syrie, Staffan de Mistura.
Vitali Naoumkine, spécialiste russe du Proche-Orient et conseiller de Mistura, a minimisé les incidents. “Il ne s‘est rien passé de terrible”, a-t-il dit, ajoutant: “personne n‘a tue personne...”
Le but de cette réunion dans la station balnéaire des bords de la mer Noire est de lancer des négociations sur l’élaboration d‘une nouvelle Constitution après quasiment sept ans de guerre civile.
Mais l’événement est boycotté par le Comité des négociations de l‘opposition syrienne et par les Kurdes de Syrie. Les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la France, qui ne sont pas représentés, protestent contre ce qu‘ils considèrent comme le refus du gouvernement syrien de s‘engager sincèrement dans des négociations.
Les pays occidentaux soutiennent les efforts de paix menés sous l’égide des Nations unies, dont la dernière session en date s‘est tenue la semaine dernière à Vienne.
“La résolution de cette crise passera par l‘urgence d‘une solution sous l’égide des Nations unies qui doit se passer à Genève, et la France a cela pour objectif immédiat. Ça ne se passe pas à Sotchi, ça doit se passer à Genève”, a lancé mardi le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, à l‘Assemblée nationale.
“NOUS RETOURNONS EN TURQUIE”
La durée de la conférence de Sotchi, initialement fixée à deux jours et qui devait débuter lundi, a été finalement ramenée à une journée. La plupart des délégués avec lesquels Reuters a pu s‘entretenir venaient de Damas et ne s‘opposaient pas au président Assad.
Un groupe d‘opposants venus de Turquie, dont des membres de l‘opposition armée, a refusé de quitter l‘aéroport de Sotchi tant que les emblèmes du gouvernement syrien n‘auraient pas été retirés.
Le chef de ce groupe, Ahmed Tomah, a ensuite déclaré dans une vidéo enregistrée à l‘aéroport qu‘ils allaient regagner la Turquie et que leurs demandes seraient présentées à la conférence par la délégation turque.
Il a protesté contre la poursuite des “bombardements féroces” menés par l‘aviation russe, qui tuent des civils dans son pays.
Artiom Kojine, un responsable du ministère russe des Affaires étrangères, a évoqué “des problèmes avec un groupe de l‘opposition armée (syrienne) venu de Turquie, et qui a posé de nouvelles conditions à sa participation”.
Sergueï Lavrov a parlé deux fois au téléphone avec son homologue turc Mevlüt Cavusoglu, qui lui a assuré que ce problème serait réglé, a ajouté Artiom Kojine.
LAVROV APOSTROPHÉ
Mohamed Adnan, un journaliste et membre de l‘opposition basé en Turquie, a déclaré qu‘environ 70 personnes se trouvaient à l‘aéroport et attendaient un avion pour repartir à Ankara.
A l‘ouverture de la séance, Sergueï Lavrov lisait un message du président russe selon lequel les conditions étaient enfin réunies pour “tourner une page tragique” de l‘histoire de la Syrie, lorsqu‘il a été interrompu par plusieurs délégués qui voulaient aussi dénoncer les bombardements aériens russes.
D‘autres délégués se sont aussitôt manifestés pour apporter leur soutien au ministre russe.
Sergueï Lavrov leur a demandé à tous de le laisser terminer, ajoutant qu‘ils auraient l‘occasion de s‘exprimer plus tard.
Plus tard, la séance plénière a dû être suspendue en raison de violents désaccords sur le choix du président de cette conférence.
Une délégation du gouvernement iranien était présente, de même que le représentant des Nations unies pour la Syrie, Staffan de Mistura.
Vitali Naoumkine, spécialiste russe du Proche-Orient et conseiller de Mistura, a minimisé les incidents. “Il ne s‘est rien passé de terrible”, a-t-il dit, ajoutant: “personne n‘a tue personne...”