Conflit gazier : les observateurs européens sont arrivés en Ukraine
Le Monde.fr/AFP
Une équipe d'observateurs européens a commencé à surveiller les flux de gaz russes en Ukraine, vendredi 9 janvier, a annoncé la Commission européenne dans un communiqué.
L'équipe, composée d'une vingtaine de personnes issues des principales compagnies énergétiques européennes, ainsi que de fonctionnaires de l'exécutif européen, s'est rendue dès son arrivée en Ukraine vers le point de distribution de Ukrtransgas, à Kiev, où elle a commencé à travailler, précise le texte. Ils sont chargés de s'assurer que Kiev ne siphonne pas le gaz destiné à l'Europe, en vérifiant que les quantités de gaz sont les mêmes à l'entrée et à la sortie du territoire ukrainien.
Selon la Commission, "toutes les conditions (...) sont désormais réunies pour une reprise immédiate des livraisons de gaz". Mais, selon des experts du secteur gazier, ces obsevateurs n'auront qu'un rôle limité. "Le fait de compter le gaz ne pose pas de problème technique fondamental", assure un spécialiste du secteur gazier. "Les processus techniques sont connus, maîtrisés, les observateurs vont plutôt avoir un rôle de témoin de bonne foi", a-t-il ajouté.
"Il y a toujours une petite marge d'erreur, une petite incertitude. C'est un peu comme compter le nombre de gens dans une manifestation", explique un responsable d'un gestionnaire de réseau gazier. En plus de compter le volume, les observateurs doivent s'assurer que la pression du gaz reste la même, à l'aide d'un manomètre. Plus la pression est élevée et plus il y a de gaz en circulation dans les gazoducs. "Si l'on constate que la pression baisse, c'est que celui qui est en amont n'achemine pas assez de gaz", explique un technicien français.
LE PREMIER MINISTRE TCHÈQUE "LÉGÈREMENT OPTIMISTE"
Le premier ministre tchèque, Mirek Topolanek, dont le pays assure la présidence tournante de l'Union européenne, doit arriver vendredi après-midi à Kiev avant d'aller à Moscou, dans la soirée, où il doit rencontrer Vladimir Poutine. Il est resté prudent jusqu'ici sur les chances d'une reprise rapide des livraisons russes vers l'Europe via l'Ukraine. Il y a "un certain espoir de déblocage de la situation", a-t-il déclaré aux journalistes avant de partir pour Kiev. "Il s'agira d'une mission sensible, les deux parties veulent sauver la face", a-t-il ajouté. "Le déblocage des livraisons sera possible dès la finalisation du déploiement des équipes d'observation et le début des mesures vérifiées par les deux côtés", a-t-il ajouté, en jugeant nécessaire de préciser qu'il parlait "au conditionnel". "Je suis légèrement optimiste mais je ne peux pas vous dire maintenant si tout sera résolu ou non aujourd'hui", a-t-il conclu.
La Russie a en effet accusé Kiev de siphonner une partie du gaz destiné à l'Europe. Elle a réagi en coupant totalement cette semaine ses livraisons de gaz à l'Europe passant par l'Ukraine, provoquant de sérieuses perturbations dans des pays comme la Bulgarie, la Slovaquie ou dans les Balkans.
Selon la Commission, "toutes les conditions (...) sont désormais réunies pour une reprise immédiate des livraisons de gaz". Mais, selon des experts du secteur gazier, ces obsevateurs n'auront qu'un rôle limité. "Le fait de compter le gaz ne pose pas de problème technique fondamental", assure un spécialiste du secteur gazier. "Les processus techniques sont connus, maîtrisés, les observateurs vont plutôt avoir un rôle de témoin de bonne foi", a-t-il ajouté.
"Il y a toujours une petite marge d'erreur, une petite incertitude. C'est un peu comme compter le nombre de gens dans une manifestation", explique un responsable d'un gestionnaire de réseau gazier. En plus de compter le volume, les observateurs doivent s'assurer que la pression du gaz reste la même, à l'aide d'un manomètre. Plus la pression est élevée et plus il y a de gaz en circulation dans les gazoducs. "Si l'on constate que la pression baisse, c'est que celui qui est en amont n'achemine pas assez de gaz", explique un technicien français.
LE PREMIER MINISTRE TCHÈQUE "LÉGÈREMENT OPTIMISTE"
Le premier ministre tchèque, Mirek Topolanek, dont le pays assure la présidence tournante de l'Union européenne, doit arriver vendredi après-midi à Kiev avant d'aller à Moscou, dans la soirée, où il doit rencontrer Vladimir Poutine. Il est resté prudent jusqu'ici sur les chances d'une reprise rapide des livraisons russes vers l'Europe via l'Ukraine. Il y a "un certain espoir de déblocage de la situation", a-t-il déclaré aux journalistes avant de partir pour Kiev. "Il s'agira d'une mission sensible, les deux parties veulent sauver la face", a-t-il ajouté. "Le déblocage des livraisons sera possible dès la finalisation du déploiement des équipes d'observation et le début des mesures vérifiées par les deux côtés", a-t-il ajouté, en jugeant nécessaire de préciser qu'il parlait "au conditionnel". "Je suis légèrement optimiste mais je ne peux pas vous dire maintenant si tout sera résolu ou non aujourd'hui", a-t-il conclu.
La Russie a en effet accusé Kiev de siphonner une partie du gaz destiné à l'Europe. Elle a réagi en coupant totalement cette semaine ses livraisons de gaz à l'Europe passant par l'Ukraine, provoquant de sérieuses perturbations dans des pays comme la Bulgarie, la Slovaquie ou dans les Balkans.