Coronavirus: la planète en état d'alerte maximal, rayon d'espoir en Chine
AFP
Paris - De l'Europe, où la pandémie progresse le plus rapidement, aux Etats-Unis, longtemps sceptiques, en passant par l'Afrique, la planète entière est désormais en état d'alerte maximal face au nouveau coronavirus, sur fond d'espoir en Chine où aucune contamination locale n'est plus enregistrée.
Face à ce virus que l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a qualifié d'"ennemi de l'humanité", qui a déjà contaminé près de 210.000 personnes et en a tué plus de 9.000, menaçant de plonger le monde dans la récession, des milliers de milliards d'aide publique ont été annoncés, notamment en Europe et aux Etats-Unis.
Peu convaincues, les bourses européennes et américaine s'affichaient à nouveau en baisse à la mi-journée.
C'est l'Italie qui paie le plus lourd tribut sur le Vieux Continent en approchant du seuil des 3.000 morts, alors que le "pic" de la pandémie ne semble pas encore atteint.
Une semaine après le début du confinement généralisé, la péninsule a enregistré mercredi 475 décès en 24 heures, le plus grave bilan quotidien dans un seul pays, dépassant même les données au plus fort de la maladie dans la ville de Wuhan, berceau chinois de l'épidémie.
A ce rythme, l'Italie (2.978 morts) risque de dépasser dès jeudi la Chine (3.245 morts) comme pays comptant le plus de décès.
La Chine n'a en revanche rapporté jeudi aucune nouvelle contamination d'origine locale, une première depuis le début de l'épidémie en décembre dans ce pays. Mais 34 cas "importés" supplémentaires ont été dénombrés.
Une enquête officielle chinoise a aussi désavoué la police de Wuhan qui avait réprimandé un des premiers médecins à avoir donné l'alerte sur le virus, auquel il a depuis succombé.
En Espagne, 4e pays le plus touché du monde en terme de morts derrière l'Iran, le nombre de décès a bondi de 30% en 24 heures, pour atteindre 767.
Le nouveau coronavirus a fait un premier mort en Afrique subsaharienne, au Burkina Faso et le patron de l'OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus a appelé l'Afrique à se "préparer au pire".
Un premier mort a aussi été annoncé en Russie et un premier cas au Fidji.
Le virus n'épargne personne, pas même les personnalités: dernière en date, le négociateur en chef de l'Union européenne pour le Brexit, Michel Barnier, 69 ans, a annoncé avoir été "testé positif", tout en se montrant rassurant sur son état de santé.
En raison de l'épidémie, Téhéran va gracier vendredi "environ 10.000 détenus" à l'occasion du Nouvel An iranien, afin de "diminuer le nombre des prisonniers".
De son côté, le Royaume-Uni, où le seuil des 100 morts a été franchi, a ordonné la fermeture des écoles dès vendredi mais exclu de restreindre les transports à Londres.
Selon l'Unesco, les établissements de près de la moitié des élèves et étudiants dans le monde sont fermés.
Pour tenter de limiter la propagation du virus, les restrictions à la liberté de circulation se multiplient et plus d'un demi-milliard de personnes dans le monde sont appelées par leurs autorités à rester confinées chez elles, selon un décompte de l'AFP.
Mais l'inquiétude est de mise dans les pays les plus pauvres, où le confinement sera impossible, comme dans les immenses bidonvilles asiatiques. En outre, trois milliards de personnes n'ont même pas les armes les plus basiques contre le virus, l'eau courante et le savon, s'alarment des experts de l'ONU.
Peur de la contagion ou anxiété liée à l'isolement, l'épidémie et le confinement risquent de laisser des traces psychiques, notamment chez les plus fragiles, s'inquiètent déjà les professionnels.
"La seule chose qui m'angoisse, c'est le silence!", confie de son côté à Rome Roberto Fichera, fringant octogénaire. "On n'entend pas un bruit, pas une voiture, les rues sont vides... Quand on sort marcher et qu'on entend des pas derrière soi, on a presque peur".
Les mesures de confinement en Italie seront pourtant "prolongées à leur échéance" du 3 avril, selon les autorités, qui envisagent aussi d'interdire les activités de plein air, telles promenade ou jogging.
En France aussi, un prolongement du confinement au-delà des 15 jours prévus sera "vraisemblabement nécessaire", selon les autorités.
Dans les campagnes françaises, les ruraux s'inquiètent eux des arrivées massives de citadins, juste avant l'entrée en vigueur du confinement mardi.
En prévision d'une lutte "marathon" contre le coronavirus et de l'épuisement des militaires, l'Allemagne va mobiliser ses réservistes.
Pour gérer leur stress et faire des stocks par crainte d'une pénurie, les Canadiens se ruent sur les magasins et les sites de vente de cannabis, légale depuis fin 2018 dans le pays.
"Il y en a qui paniquent, d'autres qui ne s'en font pas assez, moi j'ai décidé de gérer mon stress en fumant du cannabis", explique à Montréal Michel Benoît.
L'économie du monde continue elle aussi de s'arrêter. General Motors et Ford ont annoncé suspendre leur production de voitures en Amérique du Nord.
Jusqu'à 25 millions d'emplois sont menacés à travers le monde, en l'absence de réponse coordonnée à l'échelle internationale, a averti l'Organisation internationale du Travail.
Les compagnies aériennes, touchées de plein fouet, ont besoin d'une aide d'urgence de jusqu'à 200 milliards de dollars (185 milliards d'euros), a estimé jeudi l'Association internationale du transport aérien (Iata). Et le tourisme en Italie risque un recul d'un demi-siècle, selon les opérateurs.
De nouvelles mesures économiques ont été annoncées pour aider Etats, travailleurs et entreprises.
La Banque centrale européenne (BCE) a débloqué 750 milliards d'euros destinés à des rachats de dette publique et privée.
Le président américain Donald Trump a promulgué un plan d'aide de 100 milliards de dollars pour les travailleurs touchés, et les négociations se poursuivent pour un plan de relance plus ambitieux qui pourrait atteindre 1.300 milliards de dollars.
Après avoir bien réagi jeudi matin, au lendemain d'une journée de lourdes pertes, les Bourses européennes sont à nouveau dans le rouge à la mi-journée, suivies par Wall Street.
Peu convaincues, les bourses européennes et américaine s'affichaient à nouveau en baisse à la mi-journée.
C'est l'Italie qui paie le plus lourd tribut sur le Vieux Continent en approchant du seuil des 3.000 morts, alors que le "pic" de la pandémie ne semble pas encore atteint.
Une semaine après le début du confinement généralisé, la péninsule a enregistré mercredi 475 décès en 24 heures, le plus grave bilan quotidien dans un seul pays, dépassant même les données au plus fort de la maladie dans la ville de Wuhan, berceau chinois de l'épidémie.
A ce rythme, l'Italie (2.978 morts) risque de dépasser dès jeudi la Chine (3.245 morts) comme pays comptant le plus de décès.
La Chine n'a en revanche rapporté jeudi aucune nouvelle contamination d'origine locale, une première depuis le début de l'épidémie en décembre dans ce pays. Mais 34 cas "importés" supplémentaires ont été dénombrés.
Une enquête officielle chinoise a aussi désavoué la police de Wuhan qui avait réprimandé un des premiers médecins à avoir donné l'alerte sur le virus, auquel il a depuis succombé.
En Espagne, 4e pays le plus touché du monde en terme de morts derrière l'Iran, le nombre de décès a bondi de 30% en 24 heures, pour atteindre 767.
Le nouveau coronavirus a fait un premier mort en Afrique subsaharienne, au Burkina Faso et le patron de l'OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus a appelé l'Afrique à se "préparer au pire".
Un premier mort a aussi été annoncé en Russie et un premier cas au Fidji.
Le virus n'épargne personne, pas même les personnalités: dernière en date, le négociateur en chef de l'Union européenne pour le Brexit, Michel Barnier, 69 ans, a annoncé avoir été "testé positif", tout en se montrant rassurant sur son état de santé.
En raison de l'épidémie, Téhéran va gracier vendredi "environ 10.000 détenus" à l'occasion du Nouvel An iranien, afin de "diminuer le nombre des prisonniers".
De son côté, le Royaume-Uni, où le seuil des 100 morts a été franchi, a ordonné la fermeture des écoles dès vendredi mais exclu de restreindre les transports à Londres.
Selon l'Unesco, les établissements de près de la moitié des élèves et étudiants dans le monde sont fermés.
Pour tenter de limiter la propagation du virus, les restrictions à la liberté de circulation se multiplient et plus d'un demi-milliard de personnes dans le monde sont appelées par leurs autorités à rester confinées chez elles, selon un décompte de l'AFP.
Mais l'inquiétude est de mise dans les pays les plus pauvres, où le confinement sera impossible, comme dans les immenses bidonvilles asiatiques. En outre, trois milliards de personnes n'ont même pas les armes les plus basiques contre le virus, l'eau courante et le savon, s'alarment des experts de l'ONU.
Peur de la contagion ou anxiété liée à l'isolement, l'épidémie et le confinement risquent de laisser des traces psychiques, notamment chez les plus fragiles, s'inquiètent déjà les professionnels.
"La seule chose qui m'angoisse, c'est le silence!", confie de son côté à Rome Roberto Fichera, fringant octogénaire. "On n'entend pas un bruit, pas une voiture, les rues sont vides... Quand on sort marcher et qu'on entend des pas derrière soi, on a presque peur".
Les mesures de confinement en Italie seront pourtant "prolongées à leur échéance" du 3 avril, selon les autorités, qui envisagent aussi d'interdire les activités de plein air, telles promenade ou jogging.
En France aussi, un prolongement du confinement au-delà des 15 jours prévus sera "vraisemblabement nécessaire", selon les autorités.
Dans les campagnes françaises, les ruraux s'inquiètent eux des arrivées massives de citadins, juste avant l'entrée en vigueur du confinement mardi.
En prévision d'une lutte "marathon" contre le coronavirus et de l'épuisement des militaires, l'Allemagne va mobiliser ses réservistes.
Pour gérer leur stress et faire des stocks par crainte d'une pénurie, les Canadiens se ruent sur les magasins et les sites de vente de cannabis, légale depuis fin 2018 dans le pays.
"Il y en a qui paniquent, d'autres qui ne s'en font pas assez, moi j'ai décidé de gérer mon stress en fumant du cannabis", explique à Montréal Michel Benoît.
L'économie du monde continue elle aussi de s'arrêter. General Motors et Ford ont annoncé suspendre leur production de voitures en Amérique du Nord.
Jusqu'à 25 millions d'emplois sont menacés à travers le monde, en l'absence de réponse coordonnée à l'échelle internationale, a averti l'Organisation internationale du Travail.
Les compagnies aériennes, touchées de plein fouet, ont besoin d'une aide d'urgence de jusqu'à 200 milliards de dollars (185 milliards d'euros), a estimé jeudi l'Association internationale du transport aérien (Iata). Et le tourisme en Italie risque un recul d'un demi-siècle, selon les opérateurs.
De nouvelles mesures économiques ont été annoncées pour aider Etats, travailleurs et entreprises.
La Banque centrale européenne (BCE) a débloqué 750 milliards d'euros destinés à des rachats de dette publique et privée.
Le président américain Donald Trump a promulgué un plan d'aide de 100 milliards de dollars pour les travailleurs touchés, et les négociations se poursuivent pour un plan de relance plus ambitieux qui pourrait atteindre 1.300 milliards de dollars.
Après avoir bien réagi jeudi matin, au lendemain d'une journée de lourdes pertes, les Bourses européennes sont à nouveau dans le rouge à la mi-journée, suivies par Wall Street.