Corruption: la Fifa a remis à la justice suisse le résultat de son enquête interne
AFP
La Fédération internationale de football (Fifa) a annoncé vendredi avoir remis à la justice suisse le résultat de son enquête interne ouverte en juin 2015 juste après le déclenchement de la plus grave crise de corruption de son histoire.
A l'issue de "22 mois d'enquête" au cours de laquelle "plus de 2,5 millions de documents ont été examinés et de nombreux témoins clés ont été interrogés", la Fifa a transmis au Ministère public suisse (MPC) "des rapports qui comptent au total plus de 1.300 pages et comprennent plus de 20.000 pages de pièces à conviction", a indiqué l'instance dans un communiqué.
Dans la mesure où des procédures sont ouvertes en Suisse comme aux Etats-Unis, aucun détail n'a été communiqué sur le contenu de ce rapport, la Fifa étant "juridiquement tenue de ne pas divulguer ou commenter les conclusions de son enquête interne".
"Le rapport contient de nombreux emails et des copies de contrats, qui seront utiles aux autorités suisses", a simplement indiqué à l'AFP une source proche de l'enquête interne.
Ces rapports seront ensuite "également mis à disposition des autorités américaines". Contacté par l'AFP, le MPC n'avait pas réagi vendredi à la mi-journée.
"Nous avons à présent terminé cette enquête et remis les preuves aux autorités, qui continueront de poursuivre ceux qui se sont enrichis et ont abusé de leur position de confiance au sein du football", a commenté le président de la Fifa Gianni Infantino.
- Multiples affaires -
L'Italo-Suisse a succédé à la tête de la Fifa à Joseph Blatter en février 2016, après des mois de scandales qui ont ébranlé l'instance dirigeante du football mondial.
Dans un dossier distinct de l'enquête interne désormais terminée, M. Blatter a été contraint à la démission et suspendu par la justice interne de l'instance pour un paiement suspect de 2 millions de francs suisses (1,8 M EUR) à Michel Platini, qui a également valu une suspension de 4 ans au Français, ancien président de l'UEFA et un temps successeur présumé du Suisse.
M. Blatter est également poursuivi par la justice suisse pour "gestion déloyale" notamment pour ce paiement suspect à Platini, entendu de son côté par la justice suisse en qualité de témoin assisté.
Un autre ancien haut dirigeant de la Fifa, le Français Jérôme Valcke, ancien secrétaire général et ex-bras droit de Blatter, est également poursuivi par la justice suisse notamment pour son implication présumée dans un trafic de billets pour le Mondial-2014 au Brésil.
L'enquête interne à la Fifa, menée par le cabinet d'avocats américain Quinn Emmanuel et désormais transmise à la justice suisse, a été ouverte en juin 2015 après que le Ministère public de la Confédération helvétique et le Département de Justice des États-Unis avaient eux-mêmes annoncé l'ouverture d’enquêtes portant sur "des allégations de gestion déloyale et de corruption dans le football".
L'affaire avait éclaté en mai 2015, à la veille du congrès de la Fifa, quand plusieurs responsables de l'instance avaient été arrêtés à leur hôtel à Zurich, accusés d'avoir touché des millions de dollars de pots de vin sur des contrats de marketing.
Au total, ce sont 40 personnes qui sont dans le viseur de la justice américaine. La plupart sont des dirigeants de la Fifa, de la Confédération du football d'Amérique du Nord, d'Amérique centrale et des Caraïbes (Concacaf), ou des responsables de sociétés de marketing sportif.
Certains d'entre eux ont plaidé coupable. Cinq accusés qui ont plaidé non coupable seront jugés à New York à partir du 6 novembre prochain.
Dans la mesure où des procédures sont ouvertes en Suisse comme aux Etats-Unis, aucun détail n'a été communiqué sur le contenu de ce rapport, la Fifa étant "juridiquement tenue de ne pas divulguer ou commenter les conclusions de son enquête interne".
"Le rapport contient de nombreux emails et des copies de contrats, qui seront utiles aux autorités suisses", a simplement indiqué à l'AFP une source proche de l'enquête interne.
Ces rapports seront ensuite "également mis à disposition des autorités américaines". Contacté par l'AFP, le MPC n'avait pas réagi vendredi à la mi-journée.
"Nous avons à présent terminé cette enquête et remis les preuves aux autorités, qui continueront de poursuivre ceux qui se sont enrichis et ont abusé de leur position de confiance au sein du football", a commenté le président de la Fifa Gianni Infantino.
- Multiples affaires -
L'Italo-Suisse a succédé à la tête de la Fifa à Joseph Blatter en février 2016, après des mois de scandales qui ont ébranlé l'instance dirigeante du football mondial.
Dans un dossier distinct de l'enquête interne désormais terminée, M. Blatter a été contraint à la démission et suspendu par la justice interne de l'instance pour un paiement suspect de 2 millions de francs suisses (1,8 M EUR) à Michel Platini, qui a également valu une suspension de 4 ans au Français, ancien président de l'UEFA et un temps successeur présumé du Suisse.
M. Blatter est également poursuivi par la justice suisse pour "gestion déloyale" notamment pour ce paiement suspect à Platini, entendu de son côté par la justice suisse en qualité de témoin assisté.
Un autre ancien haut dirigeant de la Fifa, le Français Jérôme Valcke, ancien secrétaire général et ex-bras droit de Blatter, est également poursuivi par la justice suisse notamment pour son implication présumée dans un trafic de billets pour le Mondial-2014 au Brésil.
L'enquête interne à la Fifa, menée par le cabinet d'avocats américain Quinn Emmanuel et désormais transmise à la justice suisse, a été ouverte en juin 2015 après que le Ministère public de la Confédération helvétique et le Département de Justice des États-Unis avaient eux-mêmes annoncé l'ouverture d’enquêtes portant sur "des allégations de gestion déloyale et de corruption dans le football".
L'affaire avait éclaté en mai 2015, à la veille du congrès de la Fifa, quand plusieurs responsables de l'instance avaient été arrêtés à leur hôtel à Zurich, accusés d'avoir touché des millions de dollars de pots de vin sur des contrats de marketing.
Au total, ce sont 40 personnes qui sont dans le viseur de la justice américaine. La plupart sont des dirigeants de la Fifa, de la Confédération du football d'Amérique du Nord, d'Amérique centrale et des Caraïbes (Concacaf), ou des responsables de sociétés de marketing sportif.
Certains d'entre eux ont plaidé coupable. Cinq accusés qui ont plaidé non coupable seront jugés à New York à partir du 6 novembre prochain.