Croissance : l'Allemagne a touché le fond au premier trimestre et mise sur un rebond
LeMonde.fr
L'effondrement des exportations et des investissements en Allemagne a provoqué une contraction de l'activité économique au premier trimestre sans précédent depuis la réunification, en 1990. Confirmant des estimations communiquées courant mai, l'Office fédéral de la statistique indique, mardi 26 mai, que le produit intérieur brut (PIB) s'était contracté de 3,8% par rapport au trimestre précédent et de 6,7% sur un an sur la période janvier- mars.
Plusieurs indicateurs publiés dernièrement laissent penser que le rythme de la dégradation de l'activité a ralenti depuis le premier trimestre. Le climat des affaires, calculé par l'institut d'études économiques IFO, s'est ainsi amélioré pour le deuxième mois consécutif en mai, atteignant un plus haut de six mois.
Par ailleurs, selon l'enquête mensuelle de l'institut d'études économiques Zew, le moral des investisseurs a atteint en mai son meilleur niveau depuis près de trois ans. Une autre enquête publiée mardi par le cabinet d'études GfK indique que le moral des ménages allemands devrait rester stable pour le quatrième mois consécutif en juin, les inquiétudes concernant le pouvoir d'achat étant éclipsées par l'amélioration des perspectives concernant l'économie.
Au premier trimestre, les exportations ont plongé de 9,7 % et les investissements ont chuté de 7,9 %. En revanche, la consommation des ménages a progressé de 0,5 %. Le solde de la balance commerciale a pesé sur le PIB à hauteur de 2,2 points de pourcentage, et les investissements à hauteur de 1,5 point. Fin avril, le gouvernement a sabré dans ses prévisions économiques, expliquant que la chute des exportations aboutirait à une contraction record du PIB de 6 % cette année.