Dans la cathédrale de Strasbourg, le retour printanier du rayon vert
AFP
Des centaines de touristes, appareil photo au poing, ont saisi vendredi le rayon vert qui, à chaque équinoxe, vient mourir sur un Christ de pierre dans la cathédrale de Strasbourg.
Les flashs crépitent et les caméras de télévision tournent pour illustrer cet événement annonciateur d'un printemps particulièrement attendu cette année en Alsace.
Le rai de lumière qui traverse le vitrail méridional représentant le patriarche Juda (ndlr : Juda sans "s"), ancêtre de Jésus, s'est positionné à la minute prévue sur le Christ, illuminant son visage puis descendant peu à peu jusqu'à ses pieds dans une course de 20 minutes environ.
Pendant sept jours, il continuera à apparaître à la même heure, mais un peu plus bas chaque jour. Il disparaîtra ensuite jusqu'au 23 septembre, jour de l'équinoxe d'automne, à 12 h 24 précises.
Ce phénomène a été découvert en 1972 par Maurice Rosart, un géomètre en retraite.
Il se dit persuadé que l'étrange facétie astronomique revêt un caractère symbolique voulu. Des vitraillistes qui ont rénové le triforium sud de la cathédrale auraient "sciemment créé le phénomène", assure-t-il contre l'avis des autorités ecclésiastiques.
Les autorités rejettent toute interprétation ésotérique expliquant que dans les cathédrales, "on observe souvent des phénomènes liés à des changements de verre".
"Le problème, c'est qu'on n'a retrouvé aucune trace écrite pour expliquer le sens de ce rayon. Alors, chacun est libre de ses suppositions", avait expliqué à l'AFP, M. Rosart, ravi de "l'intérêt croissant" du public et des télévisions.