Dans une déclaration à l'AFP le président du Mouvement démocrate a jugé que "ce n'était pas seulement les problèmes de budget, de déficits et de dette qui ont été en cause" mais "aussi cette atteinte profonde au contrat civique et moral d'un pays qui garantit à un peuple que ses dirigeants respectent un certain nombre de principes".

Le Premier ministre italien Silvio Berlusconi a annoncé mardi qu'il démissionnerait après l'adoption au Parlement des mesures promises à l'UE pour éviter la contagion de la crise de la dette.

Pour M. Bayrou, "les Italiens et les Européens qui sont leurs amis ont maintenant le droit d'espérer que cette période désastreuse va prendre fin".

Il a fait valoir que "grâce aux efforts conjugués des responsables des grands mouvements démocratiques et du président Giorgio Napolitano, beaucoup d'Italiens attendent que la nouvelle ère qui va s'ouvrir permette la naissance d'une majorité d'union nationale autour de la restauration d'un Etat de droit et d'un équililibre économique et budgétaire dont ce grand pays a besoin".

"Je n'ai pas de doute que le +tertio polo+ au centre de la vie politique italienne favorisera la naissance de cette nouvelle majorité et de cet équilibre retrouvé", a conclu le dirigeant centriste qui, comme candidat annoncé à la présidentielle française, plaide pour la constitution d'une "majorité centrale" en France.