Des associations dénoncent le "racket" sur les cotisations sociales des sans-papiers
Le Monde.fr/AFP
Plusieurs associations ont protesté, mercredi 31 décembre, contre le "racket sur les cotisations sociales des travailleurs sans papiers", qu'elles évaluent à 2 milliards d'euros par an.
Les associations citent le cas d'un travailleur malien arrivé en France en juin 1993 et expulsé en novembre 2008, "qui a perdu 72 000 euros de cotisations après 15 années de travail dans le nettoyage et le bâtiment" ou celui d'un travailleur marocain, en France depuis mai 2001, qui a subi un licenciement économique et ne touche rien de l'Assedic en dépit de 29 000 euros de cotisations."L'Etat français, par l'intermédiaire de services administratifs (Urssaf, Assedic, caisses de retraite) encaisse en fermant les yeux et les rouvre quand il s'agit de décaisser", accuse leur texte. "Lorsque le gouvernement français expulse un travailleur sans papiers, il inflige à celui-ci la double peine de l'expulsion et d'un licenciement sans préavis ni indemnités", soulignent ces associations, demandant "l'arrêt des expulsions, la régularisation des travailleurs sans papiers et la récupération des droits pour tous".