Deux ans de prison ferme pour un mari accusé du viol de sa femme
AP
AIX-EN-PROVENCE - Emmanuel Bachelot, un homme de 40 ans, a été condamné dans la nuit de vendredi à samedi à cinq ans de prison, dont trois avec sursis, par la cour d'assises des Bouches-du-Rhô ne, pour le viol de sa femme à laquelle il voulait imposer des relations sexuelles qu'elle refusait.

L'avocate générale, Martine Assonion, avait requis vendredi une peine de cinq ans de prison, en partie assortie de sursis, dont elle avait laissé le quantum à l'appréciation de la cour.
La défense, représentée par Mes Eric Dupond-Moretti et Vincent Pénard, a plaidé l'acquittement. A défaut d'une relation consentie, elle a évoqué une absence de refus catégorique de sa femme. Le couple était marié depuis 1997 et vivait à Aix-en-Provence. "Oui, on était un couple pathologique", a reconnu l'accusé au cours des débats.
La victime s'était contentée jusque-là de déposer des mains courantes pour des violences physiques ou verbales, des rapports sexuels non consentis et des attitudes méprisantes de son mari. Elle avait aussi trouvé un soutien actif auprès de l'association "Stop Violences Femmes", où elle s'était rendue une vingtaine de fois.
Mais le 24 février 2009, alors que son époux, ingénieur de profession, était rentré au domicile conjugal, une vive dispute avait éclaté entre eux sur la nature de leurs relations sexuelles, suivie d'un viol. La victime s'était alors résolue à aller déposer plainte. Elle s'était vu délivrer une interruption temporaire de travail de neuf jours. Le mari encourait jusqu'à vingt ans de réclusion criminelle au titre du "viol sur conjoint".