"Les interventions sur les changes sont utilisées dans certains pays pour soutenir les exportations", a commenté M. Draghi, selon une copie de son discours transmise par la Banque d'Italie.

"Les déséquilibres des paiements internationaux recommencent à augmenter. Les devises dont le taux de change est déterminé par le marché ressentent l'écartement entre les politiques et les tensions spéculatives qui en découlent. La reprise mondiale est en péril", a-t-il ajouté.

M. Draghi s'exprimait lors de la journée de l'épargne organisée à Rome par l'association des fondations et des caisses d'épargne italiennes.

"Il n'y a pas d'autre réponse qu'une coordination plus étroite entre les politiques économiques des principaux pays", a-t-il insisté, rappelant que le G20 avait pris des "engagements" à ce sujet.

Les pays du G20 ont convenu samedi, à l'issue d'une réunion de leurs ministres des Finances et banquiers centraux en Corée du Sud, de limiter les déséquilibres de leurs comptes courants et de s'abstenir d'intervenir pour dévaluer leurs devises, afin de soutenir la croissance mondiale.

Les principaux pays riches et émergents s'accusent mutuellement de manipuler les cours de leurs devises pour stimuler leurs économies en faisant fi de la coopération internationale.

Le ministre brésilien des Finances Guido Mantega a évoqué à ce sujet une "guerre des changes", expression qui a depuis fait florès.