Egypte: l'opposant Mohamed ElBaradei de retour en Egypte jeudi soir

AFP

Le Caire - L'opposant égyptien Mohamed ElBaradei, l'un des principaux soutiens des manifestations anti-gouvernementales, en séjour à l'étranger ces dernières semaines, va revenir au Caire jeudi soir, a-t-on appris auprès de sa famille.

Mohamed ElBaradei
Mohamed ElBaradei
L'ancien chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) "rentre ce soir (jeudi) en provenance de Vienne", a déclaré à l'AFP son frère, Ali ElBaradei" sans dire si ce retour était directement motivé par ces événements.

Dans un message diffusé sur Twitter, M. ElBaradei déclare toutefois que "nous allons continuer à exercer notre droit à manifester pacifiquement pour retrouver notre liberté et notre dignité. La violence du régime va se retourner contre lui".

M. ElBaradei est l'un des plus virulents critiques du pouvoir du président Hosni Moubarak, en place depuis trois décennies, dont les manifestants réclament le départ.

"Si les Tunisiens l'ont fait, les Egyptiens devraient y arriver", a-t-il déclaré au magazine allemand Der Spiegel de cette semaine, interrogé sur une contagion à l'Egypte de la "Révolution du jasmin" tunisienne.

Les manifestations anti-gouvernementales qui se déroulent en Egypte depuis mardi sont les plus importantes du genre depuis l'arrivée au pouvoir de M. Moubarak en 1981.

M. ElBaradei ne dispose pas d'un parti reconnu, mais il a formé un mouvement, l'Association nationale pour le changement, qui plaide pour des réformes démocratiques et sociales.

A son retour au Caire en février 2010 après une longue carrière à l'étranger, il avait été accueilli à l'aéroport par des centaines de militants d'opposition enthousiastes.

Depuis, ses fréquents séjours privés en dehors d'Egypte ont alimenté une campagne du pouvoir l'accusant d'ignorer son pays, mais également des critiques de la part de certains de ses partisans.

D'abord prudent dans ses revendications, M. ElBaradei a haussé le ton en appelant au boycott des élections législatives de novembre/décembre dernier.

Il appelle également à un boycott de la présidentielle de septembre 2011 si la Constitution n'est pas réformée pour permettre aux indépendants comme lui de se présenter.

M. ElBaradei a également évoqué ces derniers mois le possible recours à des actions de "désobéissance civile" si le pays ne s'engageait pas sur la voie de réformes politiques.


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