Jusqu'à un temps très récent, la ville du Détroit se contentait de vivre des vestiges d'antan, obnubilée par son passé de cité internationale, avant que n'intervienne le changement, un changement qui va lui permettre de sortir d'une "décadence sans frein", souligne le journal.

Et le changement va commencer lorsque la ville s'est convertie en une "capitale officieuse" de la saison estivale au Maroc. Les routes conduisent jusqu'aux plages de l'Atlantique, les hôtels ouvrent à nouveau avec à leur tête "El Malabata" devenu maintenant un "Resort" cinq étoiles, le passage maritime de l'ancienne avenue d'Espagne s'est amélioré devenant plus ample et plein de palmiers, une autoroute permet de joindre en moins de deux heures la Capitale Rabat, un nouveau et grand port qui commence à fonctionner (...). Voilà le nouveau visage de la ville de Tanger, assure El Pais.

A ces changements s'ajoutent ceux d'ordre social. La classe moyenne, presque réduite auparavant est devenue plus forte jouant un rôle clé dans la ville, la société plus ouverte où les femmes se sont incorporées au marché du travail avec grand entrain et sans aucun complexe.

Quant à la vie culturelle, elle est à l'image des autres secteurs qui se trouvent impulsés dans cette cité du nord du Maroc. Tanger est devenue une ville de festivals cinématographiques et des grands rendez-vous musicaux comme le festival Tanjazz, celui de Ciné-Tanger, qui consacrera sa prochaine édition à la culture espagnole au Maroc.

Les investissements, la vie culturelle et les changements de la vie sociale ont permis une certaine rénovation du cachet cosmopolite de la ville qui attire de plus en plus d'étrangers qui viennent pour travailler ou pour profiter de leur retraire, affirme le journal qui relève que "Tanger change et peut être dans ce changement elle est en train de récupérer l'essence de sa gloire de jadis".