Elections aux Etats-Unis: des ratages techniques récurrents
AFP
Paris - Les élections américaines sont régulièrement entachées par des problèmes techniques, à l'image du fiasco du premier vote des primaires démocrates dans l'Iowa, dont les résultats se faisaient toujours attendre mardi plusieurs heures après le scrutin.
Les organisateurs du premier scrutin des primaires pour désigner le démocrate qui affrontera Donald Trump à la présidentielle de novembre n'ont pu fournir de résultat lundi soir, invoquant des "incohérences" dans la compilation des votes.
Les problèmes techniques observés lors des scrutins aux Etats-Unis s'expliquent en partie par la complexité du système électoral américain.
Le bulletin de vote est un véritable casse-tête aux Etats-Unis, où les Américains sont souvent appelés à se prononcer le même jour dans des scrutins nationaux, mais aussi locaux (édiles, juges, chefs de la police), voire des référendums.
En outre, comme les élections sont gérées au niveau local, les systèmes de vote varient d'un endroit à l'autre. En 2018, les élus du Congrès ont refusé d'inscrire dans la loi des normes et des audits standardisés.
De même, les règles d'organisation des primaires et des caucus, organisés pour désigner le candidat d'un parti à une élection, changent suivant les Etats.
En 2000, des cartes mal perforées provoquent un imbroglio historique dans la présidentielle américaine. Au soir de l'élection, quelques centaines de voix seulement séparent le républicain George W. Bush et son rival démocrate Al Gore en Floride, Etat décisif pour remporter l'élection.
S'engage alors pendant cinq semaines une bataille judiciaire sans précédent. Les bulletins sont recomptés à la main. Dans certains cas, la machine n'a amorcé qu'un début de perforation et il revient aux scrutateurs de déterminer l'intention de l'électeur. Des dizaines de milliers de bulletins sont annulés pour avoir été perforés en face des noms de plusieurs candidats.
Le processus est finalement arrêté par la Cour suprême des Etats-Unis, qui déclare George W. Bush vainqueur.
Pour éviter que se reproduise cet échec, de nombreuses juridictions optent les années suivantes pour des machines à voter électroniques.
Des couacs surviennent régulièrement, même s'ils n'ont ni l'ampleur, ni la portée de ceux observés en Floride.
En 2006, les élections parlementaires sont émaillées de défaillances techniques. Des cas de machines en panne sont signalés dans l'Indiana, l'Ohio, la Pennsylvanie, le Colorado et l'Utah, conduisant à une prolongation de l'ouverture de certains bureaux de vote.
Ces problèmes sont toujours monnaie courante. Dans un rapport publié sur son site, Election Protection, une organisation non-partisane de surveillance des élections américaines, indique que 6% des appels qu'elle a reçus lors des élections de mi-mandat en 2018 concernaient des problèmes sur des machines à voter: équipement défectueux, en nombre insuffisant, inaccessible aux personnes handicapées...
Les machines à voter soulèvent également des inquiétudes en matière de cybersécurité.
Des failles peuvent permettre à des pirates de pénétrer dans les machines à voter. Or certaines de ces machines ne produisent aucune copie du choix de l'électeur sur papier. Nul moyen donc de savoir si le scrutin a été truqué.
En 2016, selon les services de renseignement américains, des agents russes ont tenté d'accéder aux listes électorales électroniques d'au moins vingt Etats et ont accédé au moins à l'une d'entre elles, sans pour autant, semble-t-il, modifier les données.
Le gouvernement américain a annoncé en novembre dernier avoir renforcé la sécurité des élections dans l'ensemble du pays face aux menaces d'ingérence des adversaires des Etats-Unis.
Les problèmes techniques observés lors des scrutins aux Etats-Unis s'expliquent en partie par la complexité du système électoral américain.
Le bulletin de vote est un véritable casse-tête aux Etats-Unis, où les Américains sont souvent appelés à se prononcer le même jour dans des scrutins nationaux, mais aussi locaux (édiles, juges, chefs de la police), voire des référendums.
En outre, comme les élections sont gérées au niveau local, les systèmes de vote varient d'un endroit à l'autre. En 2018, les élus du Congrès ont refusé d'inscrire dans la loi des normes et des audits standardisés.
De même, les règles d'organisation des primaires et des caucus, organisés pour désigner le candidat d'un parti à une élection, changent suivant les Etats.
En 2000, des cartes mal perforées provoquent un imbroglio historique dans la présidentielle américaine. Au soir de l'élection, quelques centaines de voix seulement séparent le républicain George W. Bush et son rival démocrate Al Gore en Floride, Etat décisif pour remporter l'élection.
S'engage alors pendant cinq semaines une bataille judiciaire sans précédent. Les bulletins sont recomptés à la main. Dans certains cas, la machine n'a amorcé qu'un début de perforation et il revient aux scrutateurs de déterminer l'intention de l'électeur. Des dizaines de milliers de bulletins sont annulés pour avoir été perforés en face des noms de plusieurs candidats.
Le processus est finalement arrêté par la Cour suprême des Etats-Unis, qui déclare George W. Bush vainqueur.
Pour éviter que se reproduise cet échec, de nombreuses juridictions optent les années suivantes pour des machines à voter électroniques.
Des couacs surviennent régulièrement, même s'ils n'ont ni l'ampleur, ni la portée de ceux observés en Floride.
En 2006, les élections parlementaires sont émaillées de défaillances techniques. Des cas de machines en panne sont signalés dans l'Indiana, l'Ohio, la Pennsylvanie, le Colorado et l'Utah, conduisant à une prolongation de l'ouverture de certains bureaux de vote.
Ces problèmes sont toujours monnaie courante. Dans un rapport publié sur son site, Election Protection, une organisation non-partisane de surveillance des élections américaines, indique que 6% des appels qu'elle a reçus lors des élections de mi-mandat en 2018 concernaient des problèmes sur des machines à voter: équipement défectueux, en nombre insuffisant, inaccessible aux personnes handicapées...
Les machines à voter soulèvent également des inquiétudes en matière de cybersécurité.
Des failles peuvent permettre à des pirates de pénétrer dans les machines à voter. Or certaines de ces machines ne produisent aucune copie du choix de l'électeur sur papier. Nul moyen donc de savoir si le scrutin a été truqué.
En 2016, selon les services de renseignement américains, des agents russes ont tenté d'accéder aux listes électorales électroniques d'au moins vingt Etats et ont accédé au moins à l'une d'entre elles, sans pour autant, semble-t-il, modifier les données.
Le gouvernement américain a annoncé en novembre dernier avoir renforcé la sécurité des élections dans l'ensemble du pays face aux menaces d'ingérence des adversaires des Etats-Unis.