Cheikh Sultan, un cousin du souverain de Ras Al-Khaïmah, "est détenu en isolement au palais du gouverneur depuis son arrestation vendredi soir par des hommes armés à sa résidence", a déclaré à l'AFP son fils, cheikh Abdallah.

"Depuis, il a refusé de prendre acte d'un document émis par des services de la sûreté de l'Etat, qu'on lui demande de signer", a-t-il ajouté en déplorant son maintien en détention "sans accusation".

"Mon père refuse de prendre un quelconque engagement écrit ou verbal à l'égard des autorités tant qu'il est détenu sans accusation", a ajouté cheikh Abdallah, indiquant lui avoir rendu visite mardi.

"Un membre de la famille avait prévenu mon père il y a près de deux semaines que la police (fédérale) d'Abou Dhabi allait l'arrêter, sans lui préciser les raisons", a-t-il ajouté, affirmant que "la famille (des Al-Qassimi) est indignée" par sa détention.

"Nous réclamons la libération rapide de mon père", a-t-il encore dit.

Dans un communiqué mis en ligne sur son site internet, l'association islamiste Al-Islah a dénoncé l'arrestation de son président, cheikh Sultan Al-Qassimi, la qualifiant de "provocation sans précédent".

L'arrestation de cheikh Sultan fait suite à celle de six islamistes, qui avaient été déchus en décembre de leur nationalité émiratie sous l'accusation de liens avec des associations finançant le terrorisme.

Les six hommes, qui font partie d'Al-Islah, un groupe dans la mouvance des Frères musulmans, ont été placés en détention pour séjour illégal dans le pays, avait indiqué le 10 avril leur avocat, Mohamed al-Roken.

Ras Al-Khaïmah est l'un des sept membres de la riche fédération des Emirats arabes unis, épargnée par la vague de contestation populaire dans le monde arabe.