Espagne: Rajoy assume la "réprimande" de l'UE mais défend ses réformes
AFP
Madrid - Le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy a affirmé mercredi qu'il assumait la "réprimande" de Bruxelles sur les "déséquilibres excessifs" du pays, soulignant toutefois les "résultats palpables" des réformes déjà appliquées et rappelant qu'un deuxième plan de réformes serait présenté par le gouvernement le 26 avril.
"Les chiffres qu'utilise la Commission européenne pour dire quels sont ces déséquilibres sont ceux des années 2009, 2010 et 2011. Et ceci est important", a répondu Mariano Rajoy qui comparaissait devant les députés pour faire le bilan du Conseil européen des 14 et 15 mars.
"Ainsi, la Commission dit qu'en dépit de nos efforts au cours de 2012, elle doit nous faire une réprimande", a-t-il poursuivi.
En 2012, "l'Espagne a fait des efforts importants qui se sont traduits par des résultats palpables sur certains des indicateurs", a souligné le chef du gouvernement, citant les comptes courants, la position nette des investisseurs internationaux, l'évolution des exportations espagnoles et la dette du secteur privé "qui commence à se réduire".
Il a toutefois reconnu que le pays avait "un gravissime problème d'emploi", avec un chômage qui touche plus d'un actif sur quatre et un jeune actif sur deux. "Il faut continuer les politiques de réforme. C'est pour cela que le 26 de ce mois en Conseil des ministres, nous annoncerons notre deuxième plan de réformes que nous enverrons à la Commission comme le font les autres pays de l'UE", a-t-il ajouté, sans plus de précision.
La Commission européenne a tiré mercredi la "sonnette d'alarme" pour plusieurs pays, dont l'Espagne et la Slovénie qui affichent "des déséquilibres qui peuvent être jugés excessifs", exigeant d'eux qu'ils présentent "un programme économique complet et détaillé afin de corriger ces déséquilibres de manière décisive" courant avril.