Espagne: la droite profite de la crise et creuse l'écart sur Zapatero

AFP

Madrid - La droite espagnole a nettement creusé son écart ces six derniers mois sur les socialistes au pouvoir de José Luis Rodriguez Zapatero, à la faveur de la crise économique, et l'emporterait avec 3,8 points d'avance en cas d'élections législatives, selon un sondage publié jeudi.

José Luis Rodriguez Zapatero
José Luis Rodriguez Zapatero
Le gouvernement socialiste paye la facture de la crise selon cette enquête du Centre d'enquêtes sociologiques (CIS) montrant que le chômage est la principale préoccupation de 82,7% des Espagnols, qui sont 72,4% à juger la situation économique du pays "mauvaise" ou "très mauvaise".

En cas d'élections, le Parti populaire (PP, droite), principal parti d'opposition, l'emporterait avec 40% des voix contre 36,2% pour la Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE), selon l'enquête de cet organisme public (2.477 sondés du 9 au 21 janvier, marge d'erreur +/- 2%)

Le PP était passé pour la première fois en juillet devant le PSOE en intentions de vote, depuis l'arrivée au pouvoir de M. Zapatero en 2004, mais l'écart n'était alors que de 1,3 point, selon une enquête du CIS.

M. Zapatero cesse également pour la première fois d'être la personnalité politique la plus populaire en Espagne depuis 2004, selon le sondage publié jeudi.

Avec une note sur 10 de 3,98, il est devancé par une transfuge du parti socialiste, Rosa Diez (4,08), mais reste devant le président du PP, Mariano Rajoy (3,50) dont la faible popularité semble freiner l'avance de son parti.

La secrétaire générale du PP, Maria Dolores de Cospedal, a agité jeudi la menace à moyen terme du dépôt d'une motion de censure contre le gouvernement s'il ne prend pas "un virage radical" dans sa gestion de la crise.

L'économie espagnole est plongée dans une crise profonde, marquée par une envolée du chômage dont le taux (18,83% de la population active fin 2009) est environ deux fois supérieur à celui de la zone euro, et par une flambée des déficits publics qui attise la nervosité des marchés.


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