"Plus de justice, zéro corruption", affirmait une pancarte portant la photo de Francisco Camps, le président conservateur de la région autonome de Valence, dont l'investiture avait lieu jeudi alors qu'il est sous le coup d'une inculpation pour corruption.

Les manifestants se sont assis dans le calme devant le parlement, sous le mot d'ordre "sans violence, nous sommes plus nombreux". "Pendant que tu lis cela, des corrompus présumés prennent possession de ton avenir", affirmait une petite pancarte collée sur le front d'un manifestant.

Jeudi dernier, des affrontements avaient éclaté à Valence lors d'une manifestation similaire, le jour de la session inaugurale du parlement après les élections régionales du 22 mai.

Le président de la région de Valence est un proche allié du chef de l'opposition conservatrice et leader du Parti populaire (PP) Mariano Rajoy.

Il est sous le coup d'une inculpation dans une enquête pour corruption, l'affaire "Gürtel", touchant au financement illégal de la droite à Valence.

Les manifestations des "indignés", contre le chômage ou la "corruption" des hommes politiques, se poursuivent presque quotidiennement en Espagne.

Mercredi, les manifestants avaient en vain tenté d'empêcher une session du parlement régional de Catalogne à Barcelone, consacrée à l'examen du budget 2011 marqué par des coupes budgétaires. 45 personnes ont été légèrement blessées dans des heurts avec la police.

Une autre manifestation est prévue dimanche à Madrid devant le parlement espagnol.