Etats-Unis: Kerry dénonce "le manque de transparence" de la présidentielle en Iran
AFP
Tel-Aviv - Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a dénoncé vendredi "le manque de transparence" dans l'élection présidentielle en Iran, où deux des principaux candidats ont été invalidés.
Le chef de la diplomatie américaine a jugé "étonnant un processus dans lequel un Conseil des gardiens non élu et non responsable devant le peuple iranien a disqualifié des centaines de candidats potentiels selon des critères vagues".
"C'est loin d'être une élection respectant les normes selon lesquelles la plupart des gens et la plupart des pays jugent qu'il s'agit d'élections libres, équitables et ouvertes", a-t-il ajouté.
Deux des principaux candidats à l'élection iranienne du 14 juin, l'ex-chef de l'Etat Akbar Hachémi Rafsandjani, chef de file des conservateurs modérés et des réformateurs, et Esfandiar Rahim Mashaïe, un proche du président sortant Mahmoud Ahmadinejad, ont été exclus du scrutin.
La décision du Conseil des gardiens de la Constitution, organe chargé de valider les candidatures, ouvre la voie à plusieurs personnalités fidèles au guide suprême de la République islamique, l'ayatollah Ali Khamenei, dont les proches contrôlent déjà le pouvoir judiciaire et le Parlement.
Au total, huit candidats, dont cinq conservateurs, deux modérés et un réformateur, ont été autorisés à se présenter.
S'agissant du programme nucléaire controversé de Téhéran, qui inquiète les Etats-Unis et Israël, M. Kerry a réaffirmé que Washington souhaitait "un règlement pacifique, dans l'intérêt de la région et du monde".
"L'heure tourne", a-t-il néanmoins estimé.
Les pays occidentaux soupçonnent l'Iran de vouloir développer l'arme atomique sous couvert de son programme nucléaire civil, ce que Téhéran dément catégoriquement.