Etats-Unis: Obama présente ses réformes face à un Congrès rétif à les soutenir
AFP
Washington - Face à des élus du Congrès rétifs à soutenir ses réformes, Barack Obama doit présenter mardi des mesures unilatérales pour doper la reprise et réduire les inégalités lors de son discours annuel sur l'état de l'Union.
Attendu à 21h00 (02h00 GMT mercredi) au Capitole de Washington, le président des Etats-Unis va reprendre l'un de ses thèmes de prédilection, le soutien aux classes moyennes et à ceux qui veulent y accéder, selon ses collaborateurs.
A l'orée de sa sixième année au pouvoir, et sur fond d'une amélioration graduelle de l'économie, le président démocrate a toujours des "objectifs très ambitieux", a assuré lundi son porte-parole, Jay Carney.
Ce dernier s'est défendu que M. Obama se résigne à un agenda atrophié, à l'issue d'une année 2013 marquée par de multiples revers législatifs, que ce soit sur le contrôle de la circulation des armes à feu, l'aide aux chômeurs de longue durée ou une réforme de l'immigration.
Le lancement raté d'un dispositif central de la réforme de l'assurance-maladie, pièce maîtresse de son bilan social, a aussi laissé des traces dans les sondages, la cote de confiance du dirigeant oscillant juste au dessus de 40%.
Mais M. Obama reste "optimiste" et même "enthousiaste", a affirmé M. Carney, alors que la Maison Blanche a présenté 2014 comme une "année d'action".
"Il aura recours à tous les moyens à sa disposition pour progresser, comme collaborer avec le Congrès pour faire adopter des textes de loi quand le Congrès voudra bien travailler avec lui", selon le porte-parole.
"Une année d'action"
Depuis début 2011, M. Obama doit composer avec une Chambre des représentants à majorité républicaine, qui l'a empêché en particulier d'opérer un rééquilibrage de la fiscalité à ses yeux nécessaire au profit des moins aisés.
Les différends sur les recettes et les dépenses ont atteint leur paroxysme en octobre, avec plus de deux semaines de blocage des administrations. Depuis, les élus sont parvenus à un compromis sur des orientations budgétaires à moyen terme, mais d'autres crises menacent, comme un nouveau relèvement nécessaire du plafond légal de la dette fédérale.
"Il utilisera son stylo et son téléphone"
La situation est compliquée par le fait que de nombreux élus sont préoccupés par leur avenir personnel: l'intégralité de la Chambre et le tiers du Sénat seront renouvelés en novembre lors des législatives de la mi-mandat. En l'état, les démocrates semblent disposer de peu de chances de reconquérir une majorité.
En 2012, visant les républicains en pleine campagne présidentielle, M. Obama avait déjà fait sienne la devise "nous ne pouvons pas attendre" que le Congrès agisse.
"Conscient du fait que le Congrès refuse parfois de coopérer, (le président) va exercer son autorité. Il utilisera son stylo et son téléphone pour faire avancer un programme consacré à améliorer les occasions de réussir" pour les Américains, selon M. Carney.
Dès décembre, M. Obama avait dit souhaiter des "investissements dans l'enseignement, des lois sur les droits syndicaux et (une revalorisation du) salaire minimum".
Mais cet exercice aura ses limites, car la Constitution américaine définit un fin équilibre des pouvoirs. Seule la Chambre a l'autorité d'engager de nouvelles dépenses, par exemple.
"La vérité est que, s'il ne veut pas outrepasser son autorité, ce qui serait sûrement mal reçu par les Américains et le Congrès, il y a peu de choses que le président peut faire tout seul", a observé Brendan Buck, le porte-parole du président républicain de la Chambre, John Boehner, en exhortant M. Obama à collaborer avec les conservateurs sur l'aide aux exportations, l'immigration ou encore les infrastructures et la formation.
Les discours sur l'état de l'Union, application de l'article 2, section 3 de la Constitution disposant que "Le président informera le Congrès, de temps à autre, de l'état de l'Union", est prononcé devant les 435 élus de la Chambre, les 100 sénateurs, les ministres, les juges de la Cour suprême et les chefs de l'armée, entre autres corps constitués.
Des Américains emblématiques ou méritants ont l'honneur de s'asseoir à proximité de la "Première dame" des Etats-Unis pendant le discours. Michelle Obama a convié cette année entre autres deux rescapés des attentats de Boston et le premier basketteur NBA ouvertement homosexuel, Jason Collins. La nouvelle patronne de General Motors, Mary Barra, a également été invitée.
A l'orée de sa sixième année au pouvoir, et sur fond d'une amélioration graduelle de l'économie, le président démocrate a toujours des "objectifs très ambitieux", a assuré lundi son porte-parole, Jay Carney.
Ce dernier s'est défendu que M. Obama se résigne à un agenda atrophié, à l'issue d'une année 2013 marquée par de multiples revers législatifs, que ce soit sur le contrôle de la circulation des armes à feu, l'aide aux chômeurs de longue durée ou une réforme de l'immigration.
Le lancement raté d'un dispositif central de la réforme de l'assurance-maladie, pièce maîtresse de son bilan social, a aussi laissé des traces dans les sondages, la cote de confiance du dirigeant oscillant juste au dessus de 40%.
Mais M. Obama reste "optimiste" et même "enthousiaste", a affirmé M. Carney, alors que la Maison Blanche a présenté 2014 comme une "année d'action".
"Il aura recours à tous les moyens à sa disposition pour progresser, comme collaborer avec le Congrès pour faire adopter des textes de loi quand le Congrès voudra bien travailler avec lui", selon le porte-parole.
"Une année d'action"
Depuis début 2011, M. Obama doit composer avec une Chambre des représentants à majorité républicaine, qui l'a empêché en particulier d'opérer un rééquilibrage de la fiscalité à ses yeux nécessaire au profit des moins aisés.
Les différends sur les recettes et les dépenses ont atteint leur paroxysme en octobre, avec plus de deux semaines de blocage des administrations. Depuis, les élus sont parvenus à un compromis sur des orientations budgétaires à moyen terme, mais d'autres crises menacent, comme un nouveau relèvement nécessaire du plafond légal de la dette fédérale.
"Il utilisera son stylo et son téléphone"
La situation est compliquée par le fait que de nombreux élus sont préoccupés par leur avenir personnel: l'intégralité de la Chambre et le tiers du Sénat seront renouvelés en novembre lors des législatives de la mi-mandat. En l'état, les démocrates semblent disposer de peu de chances de reconquérir une majorité.
En 2012, visant les républicains en pleine campagne présidentielle, M. Obama avait déjà fait sienne la devise "nous ne pouvons pas attendre" que le Congrès agisse.
"Conscient du fait que le Congrès refuse parfois de coopérer, (le président) va exercer son autorité. Il utilisera son stylo et son téléphone pour faire avancer un programme consacré à améliorer les occasions de réussir" pour les Américains, selon M. Carney.
Dès décembre, M. Obama avait dit souhaiter des "investissements dans l'enseignement, des lois sur les droits syndicaux et (une revalorisation du) salaire minimum".
Mais cet exercice aura ses limites, car la Constitution américaine définit un fin équilibre des pouvoirs. Seule la Chambre a l'autorité d'engager de nouvelles dépenses, par exemple.
"La vérité est que, s'il ne veut pas outrepasser son autorité, ce qui serait sûrement mal reçu par les Américains et le Congrès, il y a peu de choses que le président peut faire tout seul", a observé Brendan Buck, le porte-parole du président républicain de la Chambre, John Boehner, en exhortant M. Obama à collaborer avec les conservateurs sur l'aide aux exportations, l'immigration ou encore les infrastructures et la formation.
Les discours sur l'état de l'Union, application de l'article 2, section 3 de la Constitution disposant que "Le président informera le Congrès, de temps à autre, de l'état de l'Union", est prononcé devant les 435 élus de la Chambre, les 100 sénateurs, les ministres, les juges de la Cour suprême et les chefs de l'armée, entre autres corps constitués.
Des Américains emblématiques ou méritants ont l'honneur de s'asseoir à proximité de la "Première dame" des Etats-Unis pendant le discours. Michelle Obama a convié cette année entre autres deux rescapés des attentats de Boston et le premier basketteur NBA ouvertement homosexuel, Jason Collins. La nouvelle patronne de General Motors, Mary Barra, a également été invitée.