Etats-Unis: décès à 92 ans du sénateur démocrate Robert Byrd

AFP

Washington - Le sénateur démocrate Robert Byrd, détenteur du record de longévité au Congrès des Etats-Unis, est décédé à l'âge de 92 ans, a annoncé lundi son bureau.

Robert Byrd
Robert Byrd
"La famille du sénateur Robert C. Byrd a la tristesse d'annoncer le décès du membre ayant siégé le plus longtemps dans l'histoire du Congrès des Etats-Unis", a déclaré son porte-parole Mark Ferrell dans un communiqué.

Il a indiqué que Robert Byrd était décédé vers 03H00 locales (07H00 GMT) à l'hôpital Inova Fairfax.

La cause précise du décès n'a pas été mentionnée mais M. Ferrell a promis que "d'autres précisions seraient mises à la disposition" du public ultérieurement.

Robert Byrd était le doyen du Congrès américain où il a siégé pendant plus de 57 ans.

Le sénateur de Virginie occidentale (est des Etats-Unis) avait été hospitalisé dans les environs de Washington en fin de semaine dernière après avoir souffert de déshydratation et d'épuisement, avait indiqué son bureau dimanche. Ses médecins avaient alors jugé qu'il était "gravement malade".

Robert Byrd, qui se déplaçait dans les travées du Sénat en chaise roulante, avait déjà eu des problèmes de santé l'an dernier.

En novembre, M. Byrd, avait battu le record de longévité au Congrès détenu par le sénateur Carl Hayden (1912-1969) avec 56 ans et 319 jours.

Sénateur depuis janvier 1959, il avait auparavant été élu à la Chambre des représentants où il était entré en janvier 1953, au moment où le président Harry Truman laissait les clés de la Maison Blanche à Dwight Eisenhower.

Figure du parti démocrate, Robert Byrd avait été l'un des soutiens de Barack Obama pendant la campagne présidentielle de 2008.

Membre du Ku Klux Klan (KKK) dans sa jeunesse, longtemps soupçonné d'avoir des préjugés racistes, M. Byrd a dénoncé ses errements de jeunesse dès le début des années 1950.

Comme tous les élus démocrates du Sud alors ségrégationniste, il s'était opposé à la loi sur les droits civiques en 1964. Dans ses Mémoires en 2005, il était revenu sur son passé de militant du KKK et avait présenté ses excuses pour cette "extraordinaire idiotie".


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