Foot : Pour que l'histoire continue...
L'Equipe.fr/Emery Taisne
Les seizièmes de finale de la Coupe de France se poursuivent ce samedi avec le choc le plus déséquilibré de l'histoire de la Grande Dame à ce stade de l'épreuve : Schirrhein, club d'Excellence (régional, niveau 7), affronte Toulouse à Haguenau.
La Coupe de France regorge d'exploits que seule la Grande Dame est en mesure d'engendrer. Les prouesses de Calais, ou plus récemment de Carquefou, ont été maintes et maintes fois contées. Cette saison, c'est la formation alsacienne de Schirrhein qui monopolise l'attention avec le légitime espoir de pouvoir rajouter quelques lignes à son histoire. Après s'être offert le scalp de Clermont (4-2) au tour précédent, ce club d'Excellence (régional, niveau 7) s'apprête à défier Toulouse pour le duel le plus déséquilibré de la Coupe à ce stade de l'épreuve. «On a déjà affronté Lyon, Marseille, Paris et là j'ai l'impression que l'on va rencontrer le Real Madrid... Il faut quand même remettre les choses à leur place», s'énerverait presque l'entraîneur du TFC, Alain Casanova, devant l'engouement général. Les huit mille billets du stade d'Haguenau, où se jouera le match, ont trouvé preneurs en moins d'heure et demie. Les sollicitations médiatiques ont accompagné toute la préparation de l'équipe d'Hervé Sturm, lequel assure pourtant ne pas avoir bouleversé ses habitudes. L'entraîneur pense d'abord à «ne pas prendre de valise», avant de rappeler que «l'objectif reste quand même de gagner».
Rennes-Saint-Etienne, seul choc 100% L1
Les autres duels déséquilibrés mettront aux prises deux représentants de L2 à des clubs de CFA. Dijon et Sedan voudront éviter toute mauvaise surprise contre Villefranche sur Saône et Romorantin. Les autres confrontations seront plus incertaines entre des formations que seule une division sépare. Créteil (Nat) ira à Vitré (CFA), Troyes (L2) recevra Rodez (Nat), tandis que Lorient et Caen tenteront de ne pas écorner l'image de la L1 contre Tours et Boulogne-sur-Mer. Une tâche a priori dans leurs cordes, même si les Tourangeaux, comme les Boulonnais, sont des adversaires qu'ils pourraient recroiser l'an prochain parmi l'élite. En soirée, le seul choc 100% L1 opposera Rennes à Saint-Etienne avec un match dans le match. Celui des deux entraîneurs, Guy Lacombe et Alain Perrin, spécialistes de l'épreuve. Le premier l'a remportée en 2006 avec le PSG, tandis que le second est double tenant du titre avec Sochaux, puis Lyon. Côté terrain, Rennes doit réagir après avoir vu sa série de 18 matches sans défaite prendre fin à Lille (1-0), dimanche. Pour les Verts, toujours englués à la 17e place, la Coupe apparaît comme un bon moyen de sauver une saison bien en deçà des objectifs fixés en début d'exercice.
Concarneau-Lyon, cette fois, ça joue
Petite entorse à ces seizièmes de finale, une rencontre du tour précédent se disputera le même jour. Concarneau-Lyon aurait initialement dû se dérouler il y a quinze jours, mais la pelouse gelée du Stade du Roudourou l'en avait empêché, sur fond de polémiques. Le club amateur (CFA 2) voulait jouer, alors que l'OL non. Juninho s'était plaint par la suite de l'accueil qui avait été réservé aux Lyonnais, dont le bus s'était fait généreusement caillasser à coup de saucisses au moment de quitter la région. Cette fois, le Brésilien ne sera pas là. Il souffre des côtes et a dû renoncer à ce déplacement, à l'instar d'Ederson (angine), Källström (pied) et Mensah (cuisse). Ajoutez à cela les absences de Bodmer, Réveillère, Clerc et Govou, mais aussi la mise à l'écart de Fred en instance de départ, et vous comprendrez que c'est un OL diminué qui se rendra en Bretagne, malgré son statut de favori. Pjanic a parlé de «revanche». L'ancien Messin est surtout guidé par la perspective d'affronter l'OM quatre jours plus tard pour une place en huitièmes de final. «Jouer éventuellement Marseille devant notre public, c'est toujours très excitant, prévient-il. Ça va nous pousser encore plus».