France: Une trentaine de policiers "radicalisés" placés sous surveillance
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Nice (France) - Le ministère français de l’Intérieur surveille près de trente policiers à travers le territoire, en raison de soupçons de radicalisation, ont rapporté des médias locaux.
Depuis l’attentat contre le journal satirique "Charlie Hebdo" et du magasin Hypercasher qui avaient fait 17 morts à Paris en janvier 2015, la notion de radicalisation est dans tous les esprits.
Les services de renseignement français sont très largement mobilisés pour faire face à la menace terroriste en essayant de déceler les moindres signes suspects et en procédant au fichage des individus potentiellement dangereux.
L’Assemblée nationale vient d’approuver en première lecture, le nouveau projet de loi antiterroriste proposé par le gouvernement et s’apprête, donc, à faire entrer les mesures de l’état d’urgence dans le droit commun.
Il existe dans ce projet de loi, une directive qui n’est destinée qu’aux fonctionnaires de l’administration française : les ministères auront la possibilité de muter ou radier des individus chargés de mission de sécurité présentant des signes de radicalisation.
Gérard Collomb, ministre de l’Intérieur, a déclaré lors d’une interview au journal Le Parisien, au début du mois d’octobre, que «jusqu’ici, quand nous découvrons qu’un agent s’est radicalisé, les marges de manœuvre sont très faibles». Il a, ensuite, ajouté qu’il était possible de «retirer l’accès à un site nucléaire pour un salarié sur lequel pèsent des soupçons».
L’Inspection Générale des services de la Police Nationale (IGPN) a mis en place un groupe de suivi destiné à aider les chefs de services à déceler «les pratiques religieuses des agents qui sont incompatibles avec l’exercice de leur mission, ou qui heurtent le principe de neutralité et de laïcité du service public".
Toute la difficulté sera de respecter les libertés religieuses de chacun et de ne pas tomber dans les accusations infondées. L’atteinte au principe de neutralité ou de laïcité ne constituant, évidemment, pas un élément de radicalisation.
Selon les informations révélées par le journal français 20Minutes, ce serait pas moins de trente policiers, essentiellement des hommes, qui feraient l’objet d’une surveillance accrue de la part de leur administration.
Toujours selon la même source, une vingtaine d’agents aurait «une pratique religieuse dérangeante» et la dizaine restante serait composée de «profils inquiétants» en raison de leurs liens avec «des personnes déplaisantes».
Une source policière affirme que «certains sont fichés au Fichier des Signalements pour la Prévention de la Radicalisation à caractère Terroriste» (FSPRT) tout en précisant que «ça ne signifie pas être radicalisé», puisqu’«aucun agent n’a de contacts avec des groupes terroristes ou ne fait l’objet d’une fiche S (Sûreté de l’Etat).
Pour rappel, depuis le début de l’état d’urgence décrété au lendemain des attentats de Paris qui avaient fait 130 morts en novembre 2015, c’est plus de 4000 perquisitions qui ont été faites sur des citoyens musulmans en raison de simples soupçons ou de dénonciations calomnieuses.
Le gouvernement, qui a publié une liste des signes de radicalisation a, en réalité, utilisé des marqueurs religieux, tels que le port de la barbe ou le refus d’écouter de la musique, pour évaluer la radicalisation.
Lors d’un reportage diffusé par la télévision française en 2016, un policier du renseignement territorial avait déclaré «nous recevons parfois des signalements faits par des ex-épouses pour empêcher un père de voir ses enfants», laissant craindre des dérives dangereuses pour les libertés individuelles des musulmans en France.
Les services de renseignement français sont très largement mobilisés pour faire face à la menace terroriste en essayant de déceler les moindres signes suspects et en procédant au fichage des individus potentiellement dangereux.
L’Assemblée nationale vient d’approuver en première lecture, le nouveau projet de loi antiterroriste proposé par le gouvernement et s’apprête, donc, à faire entrer les mesures de l’état d’urgence dans le droit commun.
Il existe dans ce projet de loi, une directive qui n’est destinée qu’aux fonctionnaires de l’administration française : les ministères auront la possibilité de muter ou radier des individus chargés de mission de sécurité présentant des signes de radicalisation.
Gérard Collomb, ministre de l’Intérieur, a déclaré lors d’une interview au journal Le Parisien, au début du mois d’octobre, que «jusqu’ici, quand nous découvrons qu’un agent s’est radicalisé, les marges de manœuvre sont très faibles». Il a, ensuite, ajouté qu’il était possible de «retirer l’accès à un site nucléaire pour un salarié sur lequel pèsent des soupçons».
L’Inspection Générale des services de la Police Nationale (IGPN) a mis en place un groupe de suivi destiné à aider les chefs de services à déceler «les pratiques religieuses des agents qui sont incompatibles avec l’exercice de leur mission, ou qui heurtent le principe de neutralité et de laïcité du service public".
Toute la difficulté sera de respecter les libertés religieuses de chacun et de ne pas tomber dans les accusations infondées. L’atteinte au principe de neutralité ou de laïcité ne constituant, évidemment, pas un élément de radicalisation.
Selon les informations révélées par le journal français 20Minutes, ce serait pas moins de trente policiers, essentiellement des hommes, qui feraient l’objet d’une surveillance accrue de la part de leur administration.
Toujours selon la même source, une vingtaine d’agents aurait «une pratique religieuse dérangeante» et la dizaine restante serait composée de «profils inquiétants» en raison de leurs liens avec «des personnes déplaisantes».
Une source policière affirme que «certains sont fichés au Fichier des Signalements pour la Prévention de la Radicalisation à caractère Terroriste» (FSPRT) tout en précisant que «ça ne signifie pas être radicalisé», puisqu’«aucun agent n’a de contacts avec des groupes terroristes ou ne fait l’objet d’une fiche S (Sûreté de l’Etat).
Pour rappel, depuis le début de l’état d’urgence décrété au lendemain des attentats de Paris qui avaient fait 130 morts en novembre 2015, c’est plus de 4000 perquisitions qui ont été faites sur des citoyens musulmans en raison de simples soupçons ou de dénonciations calomnieuses.
Le gouvernement, qui a publié une liste des signes de radicalisation a, en réalité, utilisé des marqueurs religieux, tels que le port de la barbe ou le refus d’écouter de la musique, pour évaluer la radicalisation.
Lors d’un reportage diffusé par la télévision française en 2016, un policier du renseignement territorial avait déclaré «nous recevons parfois des signalements faits par des ex-épouses pour empêcher un père de voir ses enfants», laissant craindre des dérives dangereuses pour les libertés individuelles des musulmans en France.