France: des emplois réservés pour les enfants de harkis à Nice
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La métropole Nice Côte d'Azur (NCA) a décidé de réserver des emplois aux enfants de harkis en signe de reconnaissance.
Christian Estrosi, maire de Nice et Président de la métropole Nice Côte d'Azur l'avait annoncé il y a quelques jours et c'est désormais chose faite. Les enfants de harkis se verront donc réserver des emplois dans la fonction publique. Un quota d'emplois de catégorie B et C leur seront donc acquis sans aucune condition d'âge ou de concours contrairement au reste des citoyens.
Citée par France 24, la collectivité s'est justifiée en estimant que "le manque de reconnaissance et la persistance de difficultés d'insertion rencontrées par la première génération et leurs descendants sont encore perçus comme des discriminations à l'encontre de la communauté des harkis".
Une déclaration assez surprenante quand on sait qu’il n’y a jamais eu de reconnaissance ou de mesures de réparations faites aux descendants des Algériens torturés dans leur pays pour avoir œuvré contre la colonisation.
Chacun a encore à l’esprit l’hystérie qui s’était emparée de la France lorsqu’Emmanuel Macron, actuel président français avait déclaré pendant sa campagne électorale que « la colonisation en Algérie était un crime contre l’humanité ». Il avait été très largement lynché par la classe médiatique française et avait du s’expliquer pour apaiser les tensions.
C'est une première en France et à fortiori dans le département des Alpes-Maritimes où il existe une très forte communauté de harkis, estimée à plus de 20 mille personnes.
En 2012, la ville de Nice avait déjà érigé un monument en leur honneur sur la Promenade des Anglais sur lequel on pouvait lire: "Hommage aux Français d’Algérie de toutes confessions. Ils ont construit un pays, l’ont quitté dans la douleur en 1962. Arrivés en nombre sur la Côte d’Azur, ils ont participé à son essor et à sa réussite. Ne sont pas oubliés les Français du Maroc et de Tunisie".
Cette sépulture avait été considérée par beaucoup de Niçois comme faisant clairement l’apologie de la colonisation. Nul doute que la municipalité souhaite soigner l'électorat "pieds noirs" qui lui est largement acquis depuis des décennies.
Cette démarche est également à mettre en perspective avec le « divorce politique » largement entamé entre le maire de Nice et le député de la première circonscription des Alpes-Maritimes Eric Ciotti. Les deux anciens amis, aspirent à gagner les élections municipales pour la prochaine échéance de 2020.
Le président du collectif des harkis des Alpes-Maritimes a réagi de manière plutôt mesurée en expliquant qu'il "espère juste que ce n'est pas une mesurette de plus" et ajoutant "pourquoi ne pas commencer par titulariser les enfants de harkis déjà en contrats précaires ?".
Il suffira donc à ces futurs privilégiés de s’inscrire sur une liste pour être exemptés de concours ou de diplôme pourtant d’ordinaire obligatoires. Les systèmes de discrimination positive ont été largement promus sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy, Président français entre 2007 et 2012.
Ils représentent une chance pour ceux qui en bénéficient, mais la difficulté se situe dans l’équité. Aucune mesure réparatrice n’est évidemment prévue pour les enfants algériens tués par l’armée française pendant la guerre.
La délibération a pourtant fait l’unanimité au sein du Conseil Métropolitain, où même l’opposition socialiste a estimé que « la mesure intervient un peu tard ».
Le chef de file du PS Patrick Allemand a déclaré à la sortie du conseil au micro de la radio RMC que « la France a une dette envers les harkis qui ont fait un choix très courageux et qui ont été lâchement abandonnés en Algérie.
Il est important d’envoyer un signal clair à cette communauté pour leur faire comprendre qu’ils sont considérés comme des français à part entière ».
Pour rappel, la France avait placé près de 60 mille harkis dans des camps spécifiques après les avoir abandonnés en Algérie.
Citée par France 24, la collectivité s'est justifiée en estimant que "le manque de reconnaissance et la persistance de difficultés d'insertion rencontrées par la première génération et leurs descendants sont encore perçus comme des discriminations à l'encontre de la communauté des harkis".
Une déclaration assez surprenante quand on sait qu’il n’y a jamais eu de reconnaissance ou de mesures de réparations faites aux descendants des Algériens torturés dans leur pays pour avoir œuvré contre la colonisation.
Chacun a encore à l’esprit l’hystérie qui s’était emparée de la France lorsqu’Emmanuel Macron, actuel président français avait déclaré pendant sa campagne électorale que « la colonisation en Algérie était un crime contre l’humanité ». Il avait été très largement lynché par la classe médiatique française et avait du s’expliquer pour apaiser les tensions.
C'est une première en France et à fortiori dans le département des Alpes-Maritimes où il existe une très forte communauté de harkis, estimée à plus de 20 mille personnes.
En 2012, la ville de Nice avait déjà érigé un monument en leur honneur sur la Promenade des Anglais sur lequel on pouvait lire: "Hommage aux Français d’Algérie de toutes confessions. Ils ont construit un pays, l’ont quitté dans la douleur en 1962. Arrivés en nombre sur la Côte d’Azur, ils ont participé à son essor et à sa réussite. Ne sont pas oubliés les Français du Maroc et de Tunisie".
Cette sépulture avait été considérée par beaucoup de Niçois comme faisant clairement l’apologie de la colonisation. Nul doute que la municipalité souhaite soigner l'électorat "pieds noirs" qui lui est largement acquis depuis des décennies.
Cette démarche est également à mettre en perspective avec le « divorce politique » largement entamé entre le maire de Nice et le député de la première circonscription des Alpes-Maritimes Eric Ciotti. Les deux anciens amis, aspirent à gagner les élections municipales pour la prochaine échéance de 2020.
Le président du collectif des harkis des Alpes-Maritimes a réagi de manière plutôt mesurée en expliquant qu'il "espère juste que ce n'est pas une mesurette de plus" et ajoutant "pourquoi ne pas commencer par titulariser les enfants de harkis déjà en contrats précaires ?".
Il suffira donc à ces futurs privilégiés de s’inscrire sur une liste pour être exemptés de concours ou de diplôme pourtant d’ordinaire obligatoires. Les systèmes de discrimination positive ont été largement promus sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy, Président français entre 2007 et 2012.
Ils représentent une chance pour ceux qui en bénéficient, mais la difficulté se situe dans l’équité. Aucune mesure réparatrice n’est évidemment prévue pour les enfants algériens tués par l’armée française pendant la guerre.
La délibération a pourtant fait l’unanimité au sein du Conseil Métropolitain, où même l’opposition socialiste a estimé que « la mesure intervient un peu tard ».
Le chef de file du PS Patrick Allemand a déclaré à la sortie du conseil au micro de la radio RMC que « la France a une dette envers les harkis qui ont fait un choix très courageux et qui ont été lâchement abandonnés en Algérie.
Il est important d’envoyer un signal clair à cette communauté pour leur faire comprendre qu’ils sont considérés comme des français à part entière ».
Pour rappel, la France avait placé près de 60 mille harkis dans des camps spécifiques après les avoir abandonnés en Algérie.