"C'est au moment où un moyen d'investigation a été introduit dans la salle de bains que le tueur est sorti de la salle de bains en tirant avec une extrême violence. Les rafales ont été fréquentes, très dures. Les fonctionnaires du Raid (l'unité d'élite de la police), ont tenté bien sûr de se protéger, de riposter", a déclaré sur place Claude Guéant.

Mohamed Merah, qui a revendiqué au nom d'Al-Qaïda l'assassinat de sept personnes depuis le 11 mars à Toulouse et Montauban (sud-ouest), "a sauté par la fenêtre avec une arme à la main en continuant de tirer. Il a été retrouvé mort au sol", a ajouté M. Guéant.

Un policier du Raid "m'a dit qu'il n'avait jamais vu un assaut de cette violence", a-t-il précisé.

Les échanges de tirs -- 300 cartouches au total -- ont fait un blessé parmi les policiers, et deux autres choqués, d'après des sources policières. Le suspect, qui s'était retranché dans la salle de bains de l'appartement, était porteur d'une sacoche au contenu indéterminé, selon ces sources.

Jeudi matin, le ministre de l'Intérieur avait répété que les autorités souhaitaient le prendre vivant pour pouvoir l'interroger et le juger, mais avait émis l'hypothèse qu'il était mort, car il n'avait pas donné de signe de vie pendant la nuit.

La position de Mohamed Merah, 23 ans, retranché depuis deux nuits et un jour dans son appartement, s'était radicalisée depuis mercredi soir, avait déclaré le ministre, selon qui le meurtrier présumé avait affirmé "vouloir mourir les armes à la main".

Le jeune homme, qui aurait tué de sang-froid trois enfants et un enseignant juifs lundi et trois parachutistes, les 11 et 15 mars, s'apprêtait à nouveau à frapper et à tuer un soldat de plus mercredi, selon des sources proches de l'enquête.